La communauté SLA ne peut se permettre d’attendre 300 jours pour que Santé Canada examine un traitement.


Santé Canada a récemment commencé l’examen de l’AMX0035 pour en évaluer l’innocuité, l’efficacité et la qualité de la thérapie. Ce processus a débuté en août, quand Santé Canada a accepté la présentation de nouveau médicament (PNM) du fabricant.

Santé Canada a le choix entre deux procédures pour l’évaluation des médicaments :

  • L’examen standard, qui dure environ un an (300 jours)
  • L’évaluation prioritaire, qui prend six mois (180 jours)

Nous sommes déçus d’apprendre que Santé Canada ne soumet pas l’AMX0035 à l’évaluation prioritaire mais à la procédure longue. Étant donné la progression rapide et l’incurabilité de la maladie, les personnes atteintes de SLA ne peuvent se permettre d’attendre un an pour que Santé Canada examine un traitement. Dans l’intervalle, ces malades verront leur perte de fonctions s’aggraver et, au final, environ 1 000 Canadiens mourront de SLA.

L’accès à des traitements innovants est une question vitale pour les personnes atteintes de SLA et l’évaluation prioritaire joue un rôle crucial. Nous pensons que tous les nouveaux traitements innovants contre la SLA devraient faire l’objet d’une évaluation prioritaire. Nous demandons à Santé Canada de revenir sur sa décision et de soumettre l’AMX0035 à une évaluation prioritaire et, ainsi, de créer un précédent important pour tous les futurs traitements contre la SLA.

L’évaluation prioritaire de Santé Canada :

Selon Santé Canada, l’évaluation prioritaire est accordée à :

  • Un traitement, une mesure préventive ou un agent diagnostique efficace pour une maladie ou une affection pour laquelle aucun médicament n’est encore commercialisé au Canada; ou
  • Un médicament qui augmente l’efficacité et/ou diminue le risque de manière significative, de sorte que le profil avantages/risques global est amélioré par rapport aux traitements, mesures préventives ou agents diagnostiques existants pour une maladie ou une affection qui n’est pas traitée de manière adéquate par un médicament commercialisé au Canada.

Étant donné que seuls deux médicaments contre la SLA ont été approuvés au Canada, dont l’un est sur le marché depuis plus de vingt ans, et que la maladie n’affecte pas les personnes atteintes de SLA de la même manière, nous pensons que tous les traitements contre la SLA présentent un avantage global et devraient faire l’objet d’une évaluation prioritaire.

Vous pouvez lire notre correspondance avec les représentants de Santé Canada. Nous continuerons à communiquer avec eux pour plaider la cause de cette question vitale.

Il est temps d’agir

Notre récente déclaration de principe, Il est temps d’agir, prend en compte la complexité des procédures d’approbation des médicaments au Canada et propose deux solutions pour permettre aux Canadiens atteints de SLA d’accéder à des traitements approuvés par Santé Canada dans un délai qui reflète de façon plus adéquate l’urgence à laquelle se confronte cette communauté. Un examen de 300 jours ne respecte pas les besoins de la communauté SLA.

De plus, le délai de 300 jours pour l’évaluation par Santé Canada n’inclut pas le temps nécessaire à la pCPA pour négocier avec le fabricant ou aux régimes d’assurance fédéraux, provinciaux et territoriaux pour décider s’ils couvriront le médicament dans le cadre de leurs régimes publics. Ces procédures peuvent facilement prendre deux ans de plus, selon la juridiction. Dans cet intervalle additionnel, les Canadiens n’auront toujours pas accès au traitement.

Même si un nombre limité de Canadiens peut avoir accès au médicament par le biais du programme d’accès spécial (SAP), cette procédure ne permet pas un large accès au traitement. Le SAP est une mesure d’accès temporaire basée sur le cas par cas. Il n’offre pas d’accès équitable à tous les Canadiens atteints de SLA et ne doit pas être considéré comme une alternative viable pour un accès rapide au traitement.

Faites-vous entendre :

S’adresser au gouvernement par le biais de plusieurs canaux, de manière officielle ou individuelle, renforce notre position collective pour nous faire entendre.

Vous pouvez maintenir la pression sur Santé Canada pour accélérer la revue de l’AMX0035 en étiquetant Santé Canada et la ministre de la santé sur les médias sociaux, en leur disant que tous les traitements contre la SLA doivent être soumis à l’évaluation prioritaire.

Voici quelques exemples de publications pour vous encourager à donner de la voix sur les médias sociaux :

  • L’accès aux traitements innovants est une question vitale pour les personnes atteintes de SLA. Santé Canada doit soumettre #AMX0035 à une évaluation prioritaire et faire en sorte que TOUS les futurs traitements contre la SLA soient soumis à une évaluation prioritaire. @GovCanHealth @jyduclos
  • Déçu d’apprendre que Santé Canada n’a pas soumis #AMX0035 à une évaluation prioritaire. Il est vital que TOUS les traitements contre la SLA fassent l’objet d’une évaluation prioritaire. La communauté SLA n’a pas le temps d’attendre 300 jours. @GovCanHealth @jyduclos
  • Pendant les 300 jours qu’il faudra à Santé Canada pour examiner #AMX0035, près de 1 000 Canadiens mourront de SLA. C’est inacceptable. TOUS les traitements contre la SLA doivent être soumis à une évaluation prioritaire. @GovCanHealth @jyduclos
  • La SLA est une maladie incurable qui évolue à une vitesse épouvantable. Les personnes atteintes de SLA ne peuvent pas attendre 300 jours que Santé Canada examine un traitement qui pourrait faire la différence dans la progression de la maladie. #AMX0035 et tous les futurs traitements contre la SLA doivent être soumis à une évaluation prioritaire. @GovCanHealth @jyduclos

Pseudonyme de la ministre de la santé : T : @jyduclos   F : @jyduclosliberal

Pseudonyme de Santé Canada : T : @GovCanHealth  F :@HealthyCdns