La capacité de mesurer avec précision la dégénérescence cérébrale pourrait aider les chercheurs à trouver des biomarqueurs indispensables à la compréhension, au diagnostic et, à terme, au traitement de la SLA. À l’aide de techniques d’imagerie cérébrale avancées (imagerie par résonance magnétique ou IRM), cette étude par observation examinera, au fil du temps, le degré de changement qui se produit dans le cerveau des participants qui vivent avec la SLA. Chaque participant l’étude subira 3 examens par IRM sur une période de 8 mois, de même que des évaluations neurologiques et cognitives. L’étude est menée par Dr Sanjay Kalra sera réalisée au sein du Consortium canadien de neuroimagerie de la SLA (CALSNIC), un réseau pancanadien d’imagerie financé par la plus grande subvention jamais accordée par le programme de recherche de la Société canadienne de la SLA.

BIIB067 (également appelé tofersen) est un oligonucléotide anti-sens (ASO), actuellement à l’étude pour traiter une forme héréditaire de SLA liée à des mutations du gène SOD1. Les chercheurs pensent que suite à une mutation, le SOD1 acquiert une fonction toxique et endommage les cellules nerveuses qui contrôlent les muscles volontaires, ou motoneurones. Le tofersen est conçu pour diminuer la production de SOD1, ce qui permettrait de préserver les motoneurones et de ralentir la progression de la maladie. C’est du moins ce qu’espèrent les chercheurs. Le médicament est administré dans le liquide céphalo-rachidien par une procédure appelée injection intrathécale. Bien qu’un précédent essai clinique de phase 3 n’ait pas été en mesure de démontrer une différence significative du score sur l’échelle ALSFRS-R entre le groupe traité par tofersen et le groupe placebo sur la période d’étude de 6 mois, le traitement par le tofersen a montré des signes d’effet clinique par le biais de multiples mesures. Le prochain essai clinique de phase 3, appelé ATLAS, sera le premier du genre car il impliquera des participants porteurs d’une mutation du SOD1 qui sont considérés présymptomatiques (c’est-à-dire qui ne présentent pas encore de signes manifestes de la maladie) mais qui ont un biomarqueur élevé, ce qui indique le déclenchement infra-clinique de la SLA. L’objectif de cette étude est de déterminer si un traitement présymptomatique par le tofersen peut retarder le diagnostic clinique de la SLA et ralentir le déclin fonctionnel par la suite. Les participants à l’étude seront traités pendant une période pouvant aller jusqu’à deux ans.

Environ 97 % des cas de SLA présentent des anomalies dans une protéine appelée TDP-43. Des études pré-cliniques ont montré que lorsque la quantité de la TDP-43 fonctionnelle est réduite dans les cellules, le niveau d’une autre protéine, la STMN2, diminue considérablement. Les tissus des patients analysés par les chercheurs ont également montré que les niveaux de STMN2 sont plus faibles que prévu, spécifiquement dans les motoneurones. Ces découvertes soutiennent l’idée qu’une réduction de STMN2 résultant d’un dysfonctionnement de la TDP-43 contribue à la SLA et suggèrent que les méthodes visant à préserver les niveaux de STMN2 dans les motoneurones pourraient avoir un bénéfice thérapeutique. Le QRL-201 est une thérapie génétiquement ciblée qui vise à rétablir des niveaux normaux de STMN2 chez les personnes vivant avec la SLA. Cette étude de phase 1 inclura 64 participants qui seront répartis au hasard pour recevoir soit le médicament actif (QRL-201), soit un placebo dans le liquide céphalorachidien par une procédure connue sous le nom d’injection intrathécale. Les chercheurs suivront les participants pour s’assurer de la sécurité du médicament, déterminer le dosage approprié et comprendre comment l’organisme décompose le médicament en interne.