La jonction neuromusculaire (JNM) est le point où les motoneurones se connectent aux fibres musculaires afin de transmettre les signaux du cerveau aux muscles. Les cellules gliales, qui soutiennent les neurones, jouent un rôle crucial dans le maintien de la stabilité et la réparation de cette jonction. Plusieurs chercheurs estiment que l’un des premiers événements de la SLA est la déconnexion des motoneurones des muscles au niveau de la JNM, accompagnée d’une réparation inadéquate des cellules gliales. Cet essai de phase 2 étudiera les effets du médicament darifénacine sur la JNM des personnes atteintes de SLA. L’hypothèse est que la darifénacine peut aider à maintenir cette connexion essentielle entre les neurones et les muscles en ciblant la réparation des cellules gliales, améliorant ainsi le contrôle et la fonction musculaires, tout en réduisant la perte musculaire. L’étude recrutera 30 participants, qui recevront de manière aléatoire soit le médicament actif, soit un placebo par voie orale pendant 24 semaines. Les chercheurs suivront les participants pour assurer la sécurité du médicament et déterminer le dosage approprié. Ils évalueront également la force musculaire, la fonction respiratoire et les variations dans les résultats de l’échelle ALS Functional Rating Scale-Revised (ALSFRS-R).

La paralysie progressive dont souffrent les personnes atteintes de la SLA peut finir par rendre la communication avec les autres difficile, en raison de l’affaiblissement des muscles qui réduit la capacité de gesticuler et de parler. Pour aider à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de la SLA, des chercheurs de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa évaluent la sécurité d’emploi d’un nouveau dispositif d’assistance basé sur une technologie d’interface cerveau-machine (ICM) pour aider les gens souffrant de déficits moteurs à communiquer. Ce dispositif peut transformer les signaux du cerveau en lettres uniques sur un écran d’ordinateur pour permettre aux patients d’épeler des mots par leur seule pensée. Cette technologie nécessite la mise en place chirurgicale de deux capteurs dans les régions du cerveau qui aident aux fonctions motrices et cognitives. Les chercheurs surveilleront les deux participants pour s’assurer que l’intervention est sécuritaire et pour évaluer la capacité de cette technologie à favoriser une communication efficace et à améliorer la qualité de vie.