L’une des caractéristiques de la SLA, censée se produire avant même l’apparition des symptômes, est la surexcitation (ou hyperexcitabilité) des motoneurones dans le cerveau. Ce phénomène se produit au niveau cellulaire et n’est pas perceptible par les personnes qui en souffrent, mais les chercheurs ont trouvé de preuves d’hyperexcitabilité dans les enregistrements électriques du cerveau et dans les marqueurs du liquide céphalo-rachidien des personnes atteintes de SLA. La simulation magnétique transcrânienne répétitive est une technique non invasive qui utilise un champ magnétique pour stimuler et moduler l’excitabilité des cellules nerveuses. Une méthode, connue comme « continuous theta burst stimulation (cTBS) », est censée réduire en toute sécurité cette hyperexcitabilité en envoyant un grand nombre d’impulsions magnétiques dans une zone ciblée du cerveau sur une courte période de temps. Au cours de cette étude pilote, 15 participants subiront la procédure sur une période de cinq jours. Les chercheurs surveilleront les participants pour s’assurer que la technique est sûre et bien tolérée et évalueront tout changement dans l’excitabilité corticospinale et les marqueurs biologiques une semaine et trois semaines après le traitement.
La SLA est caractérisée par l’accumulation de protéines anormales, dont on pense qu’elles contribuent à la progression de la maladie. Selon des recherches antérieures, les voies responsables du contrôle des niveaux sains des protéines et de l’élimination des protéines anormales peuvent être perturbées par la maladie. Cette perturbation contribue à l’agrégation anormale des protéines à l’intérieur des cellules, ce qui nuit à la fonction cellulaire normale. Le VRG50635 est un inhibiteur à petite molécule qui réduit l’activité d’une molécule appelée PIKfyve. La diminution de l’activité de PIKfyve favoriserait les voies d’élimination de ces protéines toxiques et agrégées à l’intérieur de ces cellules. En laboratoire, il a été démontré que le VRG50635 prolonge la survie dans des modèles cellulaires et animaux de la SLA. Cette étude de phase 1 examinera le VRG50635 dans un contexte clinique en recrutant 50 participants. L’étude est ouverte, sans placebo, ce qui signifie que tous les participants recevront le médicament actif pendant 80 semaines. Les chercheurs surveilleront les participants pour assurer la sécurité du médicament, déterminer le dosage approprié, voir comment le corps métabolise le médicament et examiner les indications exploratoires de ses effets biologiques sur la SLA afin de déterminer les prochaines étapes.
Regardez le webinaire « ALS Clinical Trials Unboxed » sur le VRG50635 ici.
La capacité de mesurer avec précision la dégénérescence cérébrale pourrait aider les chercheurs à trouver des biomarqueurs indispensables à la compréhension, au diagnostic et, à terme, au traitement de la SLA. À l’aide de techniques d’imagerie cérébrale avancées (imagerie par résonance magnétique ou IRM), cette étude par observation examinera, au fil du temps, le degré de changement qui se produit dans le cerveau des participants qui vivent avec la SLA. Chaque participant l’étude subira 3 examens par IRM sur une période de 8 mois, de même que des évaluations neurologiques et cognitives. L’étude est menée par Dr Sanjay Kalra sera réalisée au sein du Consortium canadien de neuroimagerie de la SLA (CALSNIC), un réseau pancanadien d’imagerie financé par la plus grande subvention jamais accordée par le programme de recherche de la Société canadienne de la SLA.
L’ibudilast (aussi appelé MN-166) est un traitement expérimental mis au point pour traiter la SLA. Ce médicament à large spectre permet présumément de diminuer l’activité des cellules immunitaires dans le cerveau pour ainsi supprimer l’inflammation. On croit également qu’il favorise la production de facteurs neurotrophiques qui jouent un rôle dans la croissance et la survie des motoneurones. L’essai clinique de phase 2b/3 COMBAT-ALS, d’une durée de 12 mois, recrutera 230 participants aux prises avec la SLA. Les chercheurs feront le suivi des participants pour s’assurer de l’innocuité du médicament. Les chercheurs évalueront également l’effet de l’ibudilast sur la progression de la SLA en évaluant la variation du score à l’échelle ALS Functional Rating Scale-Revised (échelle fonctionnelle de la SLA révisée ou ALSFRS-R), de même que la force musculaire, la qualité de vie et la fonction respiratoire. L’ibudilast sera pris par voie orale en association avec une dose de riluzole. Les chercheurs croient que les propriétés anti-inflammatoires et neuroprotectrices de l’ibudilast en font une option thérapeutique prometteuse pour les patients atteints de SLA.