Le Dr Richard Robitaille de l’Université de Montréal, en collaboration avec la Dre Sandrine Da Cruz de KU Leuven (en Belgique) et la Dre Danielle Arbour de l’Université de Montréal, a reçu une bourse de 300 000 $.
La jonction neuromusculaire (JNM) sert de point de connexion entre les motoneurones et les fibres musculaires, permettant aux signaux provenant du cerveau d’atteindre les muscles. Les chercheurs pensent que la déconnexion précoce des motoneurones des muscles au niveau de la JNM est un événement déterminant dans le cas de la SLA. Malgré l’importance des JNM, notre compréhension de ces changements dans la SLA reste limitée.
Pour combler cette lacune, le Dr Robitaille et son équipe utiliseront des techniques avancées pour élucider les complexités des changements de la JNM au cours de la maladie. Tout d’abord, l’équipe compte identifier les signatures moléculaires de vulnérabilité et de résistance dans les différents états de la JNM, qu’elle soit intacte ou endommagée. Ensuite, ils étudieront les changements dans les différents types de molécules de graisse, ou lipides, présents afin de déterminer si les JNM pourraient servir de source potentielle de biomarqueurs pour la SLA. Finalement, ils utiliseront des modèles de SLA développés à partir de cellules humaines pour étudier les mécanismes qui sous-tendent le maintien et la perte de la JNM dans la SLA.
En bref, ce projet vise à mieux comprendre l’organisation complexe des JNM dans la SLA en étudiant le lien entre leur état d’innervation et leurs propriétés fonctionnelles, moléculaires et chimiques. À travers une étude approfondie des JNM, le Dr Robitaille et son équipe espèrent éclairer les complexités de la progression de la SLA et, à leur tour, ouvrir la voie à des stratégies innovantes pour diagnostiquer et traiter la maladie.