125 000 $ attribués à la Dre Janice Robertson, Tanz Centre for Research in Neurodegenerative Diseases, Université de Toronto, en collaboration avec le Dr Liang Zhang, University Health Network.
Les mutations du gène C9ORF72 sont la cause génétique la plus fréquente de la SLA. Ces mutations sont uniques puisque contrairement à la plupart des autres gènes liés à la SLA, qui présentent souvent une erreur dans un seul segment d’ADN, les mutations du gène C9ORF72 touchent un segment d’ADN qui est anormalement répété des centaines ou même des milliers de fois. Ces mutations répétées entraînent une production moindre de la protéine C9ORF72 normale dans les cellules, ce qui peut contribuer au processus pathologique. Depuis cette découverte, les chercheurs ont voulu déterminer la fonction biologique de C9ORF72 afin de mieux comprendre comment la perte de cette protéine peut contribuer à la maladie.
La Dre Robertson et son équipe ont déjà utilisé une technique puissante appelée séquençage de l’ARN à un seul noyau (snRNA-seq) pour étudier les voies biologiques que la protéine C9ORF72 peut affecter. En conjonction avec d’autres études menées en laboratoire, les données ont montré que la perte de C9ORF72 est associée à la régulation à la hausse d’une autre protéine réceptrice, appelée GluA1. Cela signifie que lorsque les niveaux de C9ORF72 sont réduits, le récepteur GluA1 fait des heures supplémentaires, ce qui peut entraîner l’activation d’une voie de mort cellulaire appelée excitotoxicité du glutamate, qui serait l’une des cibles du riluzole, le premier traitement approuvé pour la SLA.
Dans cette étude, la Dre Robertson et son équipe proposent d’établir la pertinence de ces résultats en étudiant la déficience en C9ORF72 et ses effets sur un modèle murin de la SLA. Ce projet permettra de mieux comprendre comment la perte de C9ORF72 peut influencer l’excitotoxicité du glutamate dans la SLA, et pourrait ouvrir la voie à l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques pour cette maladie.