100 000 $ accordés au Dr Alex Parker, professeur adjoint au CRCHUM de l’Université de Montréal.
Les scientifiques se demandent depuis longtemps quelle est la contribution de l’environnement à la SLA. Au cours des dernières années, l’idée qu’une combinaison de susceptibilité génétique et de déclencheurs environnementaux a pris forme. De plus, l’un des domaines émergents d’intérêt en matière d’exposition environnementale est le tube digestif et la façon dont l’exposition par voie alimentaire pourrait influencer notre système nerveux à travers ce qu’on appelle l’axe intestin-cerveau.
Le Dr Alex Parker est un expert de l’étude de la biologie de petits vers nommés C. elegans, y compris de leur utilisation comme modèle animal pour mieux comprendre la SLA et cribler des traitements potentiels. Lorsque les vers sont modifiés pour contenir un gène muté causant la SLA chez l’humain, leurs motoneurones se dégénèrent et ils sont paralysés. Par le biais d’un partenariat avec une entreprise visant à étudier l’accumulation de gras lorsque les vers étaient exposés à des probiotiques (bactéries utiles, comme celles présentes dans certains yogourts, qu’on considère comme saines pour le système digestif) dans leur nourriture, le Dr Parker a découvert par hasard que certains de ces probiotiques donnés aux vers ralentissaient aussi la progression des symptômes chez les vers de la SLA. Grâce à cette bourse de découverte, le Dr Parker examinera plus en détail comment se produit cette neuroprotection et quels mécanismes biologiques sous-tendent cet effet. La compréhension de la façon dont les probiotiques alimentaires pourraient modifier des mécanismes cellulaires chez les vers pour les protéger de la SLA pourrait non seulement nous permettre d’en apprendre davantage sur la maladie et l’influence des facteurs environnementaux, mais aussi révéler des pistes pouvant mener à de nouveaux types de traitements expérimentaux intéressants.