La DreValerie Sim de l’université de l’Alberta, en collaboration avec le Dr Sumit Das et le Dr Sanjay Kalra de l’université de l’Alberta, a reçu une bourse de 125 000 $.
Une protéine présente un comportement toxique qualifié de type prion lorsqu’elle répond à deux critères essentiels : (1) elle induit un changement dans la forme des protéines normalement repliées en adoptant une forme toxique et (2) elle déclenche une réaction en chaîne, se propageant dans tout le système nerveux. Les maladies à prions, notamment la tremblante du mouton, la maladie de la vache folle chez les bovins et la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez les humains, sont des exemples bien connus de ce phénomène.
Les chercheurs estiment de plus en plus qu’un mécanisme de type prion pourrait contribuer à la progression de la SLA et que la taille et la forme des agrégats de protéines pourraient influencer leur toxicité et leur capacité à se propager. Certains supposent même que la forme des différents agrégats pourrait être corrélée aux symptômes cliniques, ce qui pourrait expliquer les divers symptômes observés chez les personnes atteintes de SLA.
Grâce à cette bourse, la Dre Sim et son équipe utiliseront des techniques sophistiquées, telles que le système de fractionnement en continu à flux asymétrique, les essais de stabilité conformationnelle et la conversion provoquée par tremblement en temps réel, pour explorer ces hypothèses. Ces techniques leur permettront d’identifier les formes et les tailles spécifiques des protéines mal repliées liées à la SLA. Plus précisément, ils analyseront des échantillons de tissus cérébraux généreusement donnés par huit personnes atteintes de SLA, en étudiant la gamme complète des tailles de deux protéines fréquemment liées à la SLA : TDP-43 et SOD1. Leur objectif est d’établir une corrélation entre les caractéristiques biophysiques de ces protéines et les symptômes cliniques, dans l’espoir d’identifier les structures protéiques les plus pertinentes dans la progression de la maladie. La compréhension approfondie des mécanismes sous-jacents de la SLA n’ajoute pas seulement une nouvelle pièce cruciale au casse-tête complexe de la SLA, mais peut également ouvrir des voies pour le développement de thérapies plus ciblées.