250 000 $ ont été remis par la Société canadienne de la SLA en partenariat avec La Fondation Vincent Bourque à la Dre Silvia Pozzi au Centre de recherche CERVO de l’Université Laval.

Ces dernières années, les scientifiques ont observé des niveaux plus élevés d’une protéine en particulier, appelée Peptidyl prolyl isomérase A (PPIA), dans le liquide qui entoure le cerveau et la moelle épinière chez les souris atteintes de SLA. Ce phénomène a également été observé chez les personnes vivant avec la forme sporadique de la maladie (c.-à-d. les personnes qui n’ont pas d’antécédents familiaux de la maladie).

La PPIA est une protéine qui se trouve généralement à l’intérieur des cellules où elle accomplit sa fonction normale, cependant, lorsque la protéine est libérée dans le liquide à l’extérieur des cellules (dans ce cas appelé PPIA extracellulaire ou ePPIA), il peut y avoir des effets négatifs. Lorsqu’elle se retrouve à l’extérieur des cellules, l’ePPIA peut se lier à une autre protéine, appelée EMMPRIN, et on pense que cette interaction active une voie biologique qui contribue éventuellement à la mort des motoneurones.

Grâce à cette bourse, la Dre Silvia Pozzi explorera une nouvelle stratégie de traitement pour la SLA qui cible cette interaction protéique toxique. Dans le cadre de cette étude, la Dre Pozzi explorera plus en profondeur les effets de l’interaction entre l’ePPIA et l’EMMPRIN sur les motoneurones ainsi que sur d’autres cellules de soutien du cerveau, telles que les cellules gliales, qui joueraient également un rôle dans l’apparition et la progression de la SLA.

Afin de bloquer l’interaction entre l’ePPIA et l’EMMPRIN, la Dre Pozzi développera un anticorps qui cible spécifiquement l’EMMPRIN. Les anticorps sont des protéines produites par le système immunitaire pour protéger le corps contre des agents étrangers, comme des bactéries et des virus, et qui adhèrent aux protéines touchées par des agents nocifs, déclenchant leur élimination et/ou leur destruction.

En concevant un anticorps spécifique à l’EMMPRIN, la Dre Pozzi espère empêcher l’interaction protéique supposée conduire à la mort des motoneurones. La capacité de l’anticorps à réduire l’inflammation et la mort des motoneurones sera ensuite évaluée sur divers modèles murins atteints de SLA. Si l’anticorps s’avère efficace pour empêcher la mort des motoneurones chez la souris, l’étape suivante consistera à déterminer si des effets similaires peuvent être observés chez l’être humain.

La Dre Pozzi espère utiliser ce projet pour lancer sa nouvelle carrière basée sur le développement de traitements à base d’anticorps en laboratoire qui peuvent être transposés en essais cliniques pour les humains et renforcer le leadership du Canada vers la création d’un avenir sans SLA.

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