La Dre Christine Vande Velde de l’Université de Montréal, en collaboration avec le Dr Jonathan Watts de UMass Chan Medical School (aux États-Unis), a reçu une bourse de 300 000 $ dans le cadre du partenariat avec le Fonds Dr Jean-Pierre Canuel – SLA Québec et la Fondation Brain Canada.
La SLA exerce un stress constant sur les motoneurones, les cellules nerveuses responsables des mouvements musculaires volontaires, provoquant leur détérioration et leur perte. La G3BP1 est une protéine cruciale dans la formation des granules de stress, des structures protectrices que les cellules saines produisent lorsqu’elles sont exposées au stress. Ces granules de stress protègent les molécules d’ARN, qui jouent un rôle essentiel dans la traduction des instructions génétiques et la supervision de la production de protéines, en les préservant de tout dommage. Selon des données récentes, la perturbation de la dynamique des granules de stress pourrait jouer un rôle central dans les processus sous-jacents de la SLA.
La plupart des lignes de recherche explorant le rôle des granules de stress dans la SLA ont traditionnellement cherché à inhiber leur formation en tant qu’approche thérapeutique potentielle. Cependant, les données récentes du laboratoire de la Dre Vande Velde posent des questions sur la validité de cette approche. L’hypothèse est que l’altération de la dynamique des granules de stress peut rendre les motoneurones plus vulnérables, ce qui suggère que les stratégies visant à stimuler la formation des granules de stress pourraient être plus utiles dans le traitement de la maladie. De plus, l’équipe a découvert que le dysfonctionnement de la TDP-43, qui se retrouve dans 97% des cas de SLA, a un impact négatif sur la dynamique des granules de stress.
Grâce à cette bourse, la Dre Vande Velde évaluera l’impact de l’âge et du stress environnemental sur la biologie des granules de stress et le développement des symptômes liés à la SLA dans un modèle de souris imitant les anomalies de la TDP-43. L’équipe cherchera en outre à déterminer si la modification des principaux régulateurs des granules de stress, tels que G3BP1 ou eIFA1, peut empêcher leur formation chez la souris. Enfin, le projet vise à approfondir notre compréhension des mécanismes moléculaires sous-jacents de la SLA et à explorer de nouvelles possibilités thérapeutiques. Si les résultats de cette étude s’avèrent concluants, ils pourraient servir de base à de futures stratégies thérapeutiques visant à restaurer la dynamique des granules de stress dans la SLA.