125 000 $ ont été accordés à la Dre Renée Douville de l’Université de Winnipeg, en collaboration avec le Dr Jody Haigh de l’Université de Manitoba et le Dr Domenico Di Curzio du Centre de recherche Albrechtsen de l’Hôpital St-Boniface.

Notre génome (l’ensemble d’ADN présent chez une personne) contient des morceaux d’ADN viral transmis par nos ancêtres. Ces rétrovirus endogènes humains (HERV) ont été qualifiés de « virus fossiles », car ils sont les empreintes d’infections virales antérieures que nos ancêtres ont subies et qu’ils ont transmise de génération en génération. On estime que les HERV représentent de 1 à 8 % du génome humain.

En général, les HERV sont considérés comme relativement inoffensifs, restant dormants dans nos cellules. Toutefois, on suppose que certains de ces HERV ont le potentiel de produire des produits viraux et peuvent donc devenir actifs. Cela a conduit les chercheurs à proposer que les HERV jouent un rôle dans certaines maladies auto-immunes, cancers et troubles neurologiques, tels que la sclérose en plaque (SP) et la sclérose latérale amyotrophique (SLA).

La Dre Douville a déjà montré que l’expression d’une protéine HERV spécifique, appelée ERVK, peut favoriser l’inflammation et la dégénérescence des motoneurones dans un sous-ensemble de cas de SLA. Pourtant, le mécanisme exact par lequel cela se produit reste inconnu.

Grâce à cette bourse, la Dre Douville et son équipe développeront et valideront un modèle de souris représentatif de la neurodégénérescence induite par l’ERVK. Ce nouveau modèle permettra aux chercheurs de tester au niveau cellulaire comment l’expression d’ERVK peut influencer une variété de mécanismes pathologiques, y compris les dommages à l’ADN, la neuroinflammation, le dysfonctionnement de la TDP-43 et la perte neuronale. Les souris seront également surveillées afin d’observer les changements dans leur fonction motrice au fil du temps.

L’établissement de ce modèle de souris pourrait constituer la base de futures études de dépistage de médicaments visant à identifier de nouveaux médicaments antiviraux prometteurs à tester dans le cadre d’essais cliniques. De nombreux essais cliniques sont déjà en cours pour évaluer les effets des médicaments antiviraux sur la SLA, mais ces études sont souvent basées sur les stratégies de traitement du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). L’équipe souhaite, finalement, utiliser ce modèle de souris pour développer une approche plus ciblée, spécifique à la SLA.

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