165 000 $ ont été remis au Dr Ulises Rodríguez Corona, un étudiant postdoctoral dans le laboratoire de la Dr Marlene Oeffinger à l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM).
De nombreux processus biologiques ont lieu à l’intérieur d’un noyau cellulaire. Deux protéines, la TDP-43 et la FUS, se retrouvent principalement dans le noyau cellulaire où elles jouent un rôle important. Lors d’une atteinte de SLA, elles sont mutées et se comportent anormalement en sortant du noyau cellulaire et en s’agglomérant dans le cytoplasme. Le mauvais emplacement de la protéine TDP-43 à l’extérieur du noyau cellulaire constitue un signe caractéristique de la plupart des cas de SLA.
Les scientifiques ont récemment découvert d’autres structures à l’intérieur du noyau cellulaire. Cependant, plutôt que de présenter des formes et des parois cellulaires distinctes, elles ressemblent à des gouttelettes de liquide qui se forment et se dissolvent. Ces gouttelettes de liquide, appelées taches nucléaires, contiennent des protéines et d’autres molécules appelées ARN pouvant modifier le comportement des protéines.
Les travaux préliminaires du Dr Ulises Rodríguez Corona ont démontré que des lipides spécialisés, appelés phosphoinositides nucléaires (PI), pouvaient adhérer aux protéines TDP-43 et FUS dans les taches nucléaires, modifiant ainsi le comportement et le déplacement de ces protéines.
Grâce à cette bourse, le Dr Rodríguez Corona examinera si les PI adhèrent aux protéines TDP-43 et FUS, ainsi que la façon dont cela modifie leur fonctionnement et leur déplacement à l’intérieur et à l’extérieur des taches nucléaires. De nouvelles connaissances sur les processus normaux qui dictent comment les protéines TDP-43 et FUS se déplacent et fonctionnent peuvent conduire à de nouvelles options potentielles de traitement contre la SLA en normalisant leur comportement.