La vision de la Société canadienne de la SLA est un avenir sans SLA. Pour atteindre cette vision, les nouveaux traitements qui peuvent aider à gérer les symptômes et à ralentir, puis un jour même arrêter, la progression de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) doivent faire objet d’essais cliniques sur des humains afin de garantir qu’ils sont à la fois sûrs et efficaces avant d’être approuvés pour une large diffusion.
Le travail de SLA Canada s’appuie sur la communauté. Découvrez comment, en 2023, notre collaboration avec les cliniciens et nos investissements dans la recherche visent à améliorer les soins et le potentiel des traitements futurs.
Le Réseau canadien de la recherche sur la SLA réuni les cliniciens et les chercheurs de tout le Canada
La Société canadienne de la SLA, en tant que facilitateur national de la communauté SLA, est fière d’avoir fourni le financement de base nécessaire à la création du Réseau canadien de la recherche sur la SLA (CALS) en 2018. Le réseau a été créé pour rassembler officiellement les chercheurs cliniciens et pour démontrer à l’industrie pharmaceutique les avantages d’organiser des essais cliniques dans le pays.
En 2017, la Société canadienne de la SLA a pris en charge la gestion administrative du réseau, consciente de son importance et de son efficacité dans l’unification des cliniciens du Canada pour accélérer la recherche et améliorer le soutien aux personnes touchées par la SLA et à leurs familles.
« Le réseau CALS est une source fiable, dans tous les aspects de notre mission, sur laquelle la communauté SLA peut compter », explique Colleen Doyle, gestionnaire principale de la recherche et du CALS au sein de la Société canadienne de la SLA. « Les experts travaillent au sein de nos communautés, que ce soit dans un cadre clinique ou en laboratoire, afin de développer nos connaissances sur la maladie et ses traitements potentiels. »
Au cours des cinq dernières années, le réseau CALS s’est considérablement élargi, doublant le nombre de ses membres et étendant son champ d’action à tout le Canada. Cette croissance a renforcé sa capacité à collaborer efficacement comme réseau, en offrant des possibilités de mentorat pour les cliniciens en début de carrière, en établissant des partenariats plus étroits avec les sociétés pharmaceutiques pour amener des essais cliniques prometteurs au Canada, et en soutenant les efforts de recherche par des médecins au niveau local. Depuis sa création, plus de 35 essais cliniques sur la SLA ont eu lieu dans les centres CALS à travers le pays.
Ces efforts ont permis de développer des ressources pour aider les personnes atteintes de SLA, les cliniciens et les professionnels de la santé. Parmi les ressources, on compte Agissez pour la SLA, conçu pour aider les neurologues généralistes à reconnaître plus tôt les symptômes de SLA et à orienter les cas potentiels vers une clinique spécialisée. Le processus de diagnostic étant plus précoce, Agissez pour la SLA garantit un accès plus rapide aux soins vitaux, aux traitements approuvés et à la possibilité de participer à des essais cliniques, tous facteurs qui peuvent faire une différence significative dans le ralentissement de la progression de la maladie et dans l’amélioration de la qualité de vie.
En 2023, la Société canadienne de la SLA a mené une enquête auprès des membres du réseau CALS afin de mieux connaître les services de soutien et de soins de santé de leur communauté. Grâce à la nature collaborative de ses membres, l’enquête a obtenu un taux de réponse élevé et permettra d’identifier les lacunes et les obstacles rencontrés par les personnes vivant avec SLA. Ces données inestimables permettent à la Société canadienne de la SLA et à ses partenaires de mieux défendre les propositions d’amélioration auprès du gouvernement et d’assurer un accès équitable aux soins pour toutes les personnes touchées par la maladie.
Vers les mystères de la recherche sur la SLA
C’est le mystère entourant la maladie qui a attiré le Dr Alex Parker vers la recherche sur la SLA. Dès ses études supérieures, il s’est intéressé de près aux maladies neurodégénératives; à l’apparition et à la progression de leurs symptômes, ainsi qu’à leur variabilité d’une personne à l’autre.
Afin d’élucider ce mystère, l’équipe du Dr Parker au Département de neurosciences du Centre de recherche du CHUM de l’Université de Montréal étudie le microbiome, un ensemble naturel de bactéries et d’autres microbes qui jouent un rôle crucial dans le maintien de notre santé, y compris potentiellement celle de notre cerveau et de notre moelle épinière. L’équipe a développé des modèles simples de SLA en utilisant des vers afin de mieux comprendre le processus de dégénérescence des motoneurones et de déterminer si les probiotiques peuvent être utilisés pour protéger le système nerveux contre une aggravation de ce phénomène.
Grâce au soutien du Programme de recherche de la Société canadienne de la SLA, en partenariat avec la Fondation Brain Canada, l’équipe a fait des progrès significatifs dans ses recherches. L’étude des effets probiotiques pourrait déboucher sur de nouvelles thérapies de la SLA, ce domaine d’étude ayant déjà conduit avec succès à des essais cliniques pour d’autres maladies. Le laboratoire du Dr Parker a constaté que certains probiotiques avaient un effet protecteur sur les modèles de SLA, dont un sera testé dans le cadre d’un essai clinique. Ces essais pourraient fournir de nouveaux indices pour percer les mystères de cette terrible maladie.
« Bien que je passe la plupart de mon temps en laboratoire, je sais que la compréhension de la SLA est plus qu’un exercice académique. Le temps presse pour les personnes vivant avec la maladie », explique le Dr Parker. « La progression de la SLA peut être rapide et elle est presque toujours dévastatrice. Je comprends donc le besoin urgent de la communauté SLA d’obtenir des réponses. »
Pour en savoir plus sur notre travail en 2023, consultez notre rapport annuel le plus récent.
This glossary contains a list of scientific and medical terms and definitions that are relevant to amyotrophic lateral sclerosis (ALS). It can be used by anyone from within the ALS community including recently diagnosed individuals, caregivers, medical professionals, researchers, as well as by the general public. The research glossary was developed to help support knowledge-sharing by helping to provide clarity around terminology that may be unfamiliar to our readers.
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie complexe dont les symptômes et la sévérité varient d’une personne à l’autre. En raison de son hétérogénéité, il peut être difficile de diagnostiquer la maladie et de trouver des traitements efficaces.
Grâce à un effort collectif, les chercheurs visent à mieux comprendre les causes génétiques de la SLA, à identifier des biomarqueurs pour la détection précoce et à changer la façon dont les cliniciens peuvent traiter la maladie.
Participer au nom des générations futures
Kris Noakes constate rétrospectivement que la forme génétique de SLA a eu un impact sur sa famille de génération en génération. Vivre avec la maladie l’a obligée à renoncer à certains aspects de sa vie, notamment à sa passion pour courir et à repenser sa carrière.
Après avoir surmonté le choc initial de son diagnostic, Kris s’est tourné vers les enseignements des Premières Nations pour obtenir des conseils. Consciente de son sens de responsabilité à l’égard de la communauté, elle est déterminée à contribuer à la recherche, à la défense et au soutien des personnes qui, comme elle, sont atteintes de SLA.
Quatre fois par an, Kris se rend au Sunnybrook Hospital de Toronto, où une équipe examine l’évolution de la maladie. Elle subit des examens IRM, des tests cognitifs et d’élocution, ainsi que des prélèvements sanguins.
« Les gens n’en considèrent pas vraiment au moment du diagnostic », confie Kris. « Cette demi-journée peut avoir un impact réel sur notre vie. Il s’agit d’un petit sacrifice qui nous permettra de trouver un remède contre cette maladie. »
Les échantillons et les données sont dépersonnalisés et seront partagés à l’échelle mondiale pour que les chercheurs puissent les utiliser à des fins de progrès scientifique. Kris est convaincue que plus ses échantillons sont utilisés, mieux c’est. Elle aime imaginer ses échantillons voyager autour du monde et visiter les endroits qu’elle n’aura peut-être pas l’occasion de voir au cours de sa vie.
« Ils peuvent m’étudier à leur guise. Ma vie en dépend, ainsi que celle de mes enfants, de mes cousins… Pourquoi ne pas y participer? Le temps presse », ajoute-t-elle.
L’importance d’y participer
CAPTURE SLA valorise les voix des personnes touchées par la SLA, de leurs familles, de leurs amis et de leurs communautés. Un Conseil consultatif des participants et partenaires (CCPP) est en place et donne son avis sur les priorités de la recherche, le recrutement des participants et les lignes directrices en matière d’engagement.
« En faisant entendre la voix des personnes vivant avec SLA, la recherche acquiert un sens plus aigu de son objectif et de son urgence », explique Shelagh Genuis, membre de CAPTURE SLA et collaboratrice du CCPP. « Les projets de recherche présentent parfois des retards, mais pour une personne atteinte de SLA, chaque jour compte. Leur présence au sein de notre conseil rappelle aux chercheurs que leur travail est urgent et les incite à donner priorité aux besoins des personnes touchées par la maladie. »
L’engagement des participants a été une priorité depuis le début de l’initiative. Une consultation préliminaire avec des groupes de discussion composés de personnes vivant avec SLA et de membres de leur famille a permis d’informer et de façonner la demande de financement, y compris la conception de l’étude et le plan de partage des données de CAPTURE SLA. Aujourd’hui, leur participation garantit que l’expérience vécue est intégrée dans toutes les recherches menées par l’équipe.
Les Canadiens en bonne santé sont également nécessaires à la recherche
La Société canadienne de la SLA est fière de soutenir CAPTURE SLA, dont notre équipe participe activement. Carolina Jung, préposée à la recherche au sein de la Société canadienne de la SLA, a récemment participé à l’étude en tant que sujet sain.
« Les sujets sains sont un élément important de toute étude de recherche », partage Carolina. « Afin d’obtenir des résultats fiables et percutants, les chercheurs ont besoin de volontaires en bonne santé. Il s’agit d’une petite contribution en temps et en efforts qui peut avoir un impact important sur les personnes vivant avec SLA. »
Participez à CAPTURE SLA
L’équipe de CAPTURE SLA est à la recherche de personnes atteintes de SLA, de leur famille et de sujets témoins qui peuvent se rendre dans des cliniques situées près d’Edmonton, de Toronto, de Montréal ou de Québec. Pour en savoir plus sur comment s’impliquer, visitez captureals.ca.
Lors de la Journée mondiale de la science, les dernières bourses de recherche, avec le soutien de la Fondation Vincent Bourque, ont mis en évidence l’importance de financer les chercheurs et les cliniciens en début de carrière
Toronto – En reconnaissance de la Journée mondiale de la science, la Société canadienne de la SLA, en collaboration avec la Fondation Brain Canada, sont heureuses d’annoncer les lauréats de leur Bourse de recherche clinique et de leur Bourse pour stagiaires 2023. Ces bourses de début de carrière sont conçues pour soutenir la formation et la recherche de cliniciens en soins cliniques, d’étudiants au doctorat et des boursiers postdoctoraux engagés dans la recherche liée à la sclérose latérale amyotrophique (SLA) partout au Canada.
Avec environ 3 000 Canadiens vivant avec la SLA, investir dans la prochaine génération de chercheurs est essentiel pour en apprendre plus sur la maladie, améliorer les thérapies et, éventuellement, découvrir un remède.
« Notre engagement à investir dans les cliniciens et les chercheurs tôt dans leur carrière par le biais de programmes de bourses de recherche clinique et de bourses pour stagiaires garantit que nous disposons des meilleurs talents médicaux et scientifiques qui travaillent fort pour trouver des traitements pour les personnes vivant avec la SLA », déclare David Taylor, vice-président de la recherche et des partenariats stratégiques de la Société canadienne de la SLA. « Ces éléments sont essentiels pour notre programme de recherche national qui conduit aux soins optimaux et à des découvertes vers notre vision d’un avenir sans SLA. »
« Investir dans l’avenir de la recherche sur la SLA signifie investir dans les jeunes esprits brillants qui possèdent les connaissances nécessaires pour éclaircir les complexités de la maladie », déclare la Dre Viviane Poupon, présidente-directrice générale de la Fondation Brain Canada. « Grâce au programme de bourses de recherche clinique et de bourses pour stagiaires, la Fondation Brain Canada est fière de soutenir ces scientifiques prometteurs, alors qu’ils façonnent un avenir plus prometteur pour ceux qui combattent la SLA. »
La Bourse de recherche clinique est conçue pour soutenir la formation en soins clinique et les compétences de recherche sur la SLA d’un clinicien, ce qui est essentiel pour construire une meilleure infrastructure clinique à travers le Canada.
La Bourse de recherche clinique fournira un financement de 200 000 $.
Résumé de la bourse de recherche clinique de 2023
Est-il possible de mieux comprendre l’expérience des jeunes adultes dans la moyenne d’âge atteints de SLA afin de faciliter la prise en charge de la maladie en fonction de leur âge? La Dre Andrea Parks, co-supervisé par le Dr Agessandro Abrahao, la Dre Lesley Gotlib Conn, la Dre Joanna Sale et le Dr Lorne Zinman, de Sunnybrook Health Sciences Centre, a reçu 200 000 $
Le programme de Bourses pour stagiaires comprend deux volets de financement : Les étudiants au doctorat et les boursiers postdoctoraux reçoivent un soutien financier pour couvrir leur salaire pendant une période pouvant aller jusqu’à trois ans, fournissant ainsi aux laboratoires canadiens les fonds nécessaires pour que les meilleurs chercheurs travaillent sur les projets les plus importants visant à mieux comprendre la maladie et à trouver de nouveaux traitements pour les personnes vivant avec la SLA.
Un total de 300 000 $ a été offert grâce aux Bourses pour stagiaires de 2023.
Résumé des bourses doctorales 2023
Est-ce que cette nouvelle aide à la décision améliorera la planification précoce des soins et la gestion des symptômes de SLA bulbaire? Anna Huynh, une étudiante au doctorat du laboratoire de la Dre Yana Yunusova au Sunnybrook Research Institute, a reçu 50 000 $ pour deux ans
Est-ce que les infections virales aiguës jouent un rôle dans le déclenchement ou l’accélération de la progression de la SLA?
Art Marzok, un étudiant en doctorat du laboratoire du Dr Matthew Miller à McMaster University, a reçu 25 000 $ pour un an
Est-ce que cette méthode sophistiquée de mesure de l’activité cérébrale peut aider les chercheurs à mieux comprendre le rôle de l’hyperexcitabilité dans la SLA et son lien avec les symptômes? Liane Phung, une étudiante au doctorat co-supervisé par le Dr Agessandro Abrahao et le Dr Lorne Zinman au Sunnybrook Research Institute, a reçu 75 000 $ pour trois ans
Est-ce que mieux comprendre comment cette protéine en particulier influence la production générale de protéines dans les cellules peut offrir des connaissances afin de traiter la SLA? Amrita Verma, une étudiante au doctorat du laboratoire du Dr Neil Cashman à l’Université de la Colombie-Britannique, a reçu 75 000 $ pour trois ans
Résumé des bourses postdoctorales 2023
Est-ce qu’une combinaison d’imagerie cérébrale avancée et d’intelligence artificielle peut révéler un biomarqueur permettant de mieux suivre la progression de la maladie? La Dre Isabelle Lajoie, une boursière postdoctorale du laboratoire de la Dre Mahsa Dadar du Centre de recherche Douglas de l’Université McGill, a reçu 78 000 $ pour deux ans
La Journée mondiale de la science nous rappelle l’impact de la science dans nos vies. La Société canadienne de la SLA est fière de soutenir les scientifiques et les cliniciens émergeant dont les idées et les découvertes feront avancer les traitements et mènera éventuellement à un monde sans SLA.
Le financement pour la bourse doctorale d’Anna Huynh a été possible grâce au partenariat entre la Fondation Vincent Bourque, qui a généreusement contribué 25 000 $ à la Société canadienne de la SLA, somme égalée par la Fondation Brain Canada à travers le Fonds canadien de recherche sur le cerveau (FCRC).
Le FCRC est un accord novateur entre le gouvernement du Canada (par l’intermédiaire de Santé Canada) et la Fondation Brain Canada, qui accroît le soutien des Canadiens à la recherche sur le cerveau et élargit l’espace philanthropique pour la financer afin d’obtenir un impact optimal. À ce jour, Santé Canada a investi plus de 145 millions de dollars dans la recherche sur le cerveau par l’entremise du FCRC, somme égalée par la Fondation Brain Canada et ses donateurs et partenaires.
À propos de la Société canadienne de la SLA et de son programme de recherche
La Société canadienne de la SLA s’efforce de changer la vie des personnes atteintes de sclérose latérale amyotrophique, une maladie implacable et actuellement terminale.
Ancrés et informés dans la communauté canadienne de la SLA, nous répondons au besoin urgent non satisfait de traitements qui changent la vie en investissant dans des recherches de haute qualité qui alimenteront la découverte scientifique et en engageant l’industrie, en soutenant une capacité clinique accrue et en plaidant pour un accès équitable, abordable et rapide à des thérapies éprouvées.
En répondant à un énorme besoin de connaissances, de sensibilisation et d’éducation actuelles et crédibles sur la SLA, nous donnons aux Canadiens atteints de SLA des moyens de s’orienter dans les réalités actuelles de la SLA, d’être des consommateurs informés sur la SLA, et de plaider efficacement en faveur du changement.
Par l’entremise de notre programme de recherche, nous finançons des bourses de recherche examinées par les pairs, encourageons la collaboration et renforçons les capacités au sein de la communauté de chercheurs et de cliniciens de la SLA au Canada, en plus d’investir dans de nouveaux domaines de recherche susceptibles d’avoir un impact important. En tant que seule source nationale de financement dédiée à la recherche sur la SLA au Canada, le Programme de recherche de la Société canadienne de la SLA vise à accélérer l’impact de la recherche en fournissant un financement aux projets les plus prometteurs sur la SLA qui se concentrent à traduire les découvertes scientifiques en traitements contre la SLA. Nous sommes reconnaissants du soutien de nos donateurs et des contributions des Sociétés de la SLA provinciales participantes à la Marche pour vaincre la SLA.
À propos de la Fondation Brain Canada
La Fondation Brain Canada est un organisme sans but lucratif national qui encourage et soutient l’excellence et l’innovation en recherche en contribuant à changer les paradigmes de la connaissance acquise sur le cerveau au Canada. Elle joue un rôle fédérateur unique et inestimable à l’échelle nationale pour la communauté de la recherche sur le cerveau. Elle rassemble des gens, des laboratoires et des plateformes de partout au pays, de même que des établissements, des organismes et des secteurs afin de promouvoir l’innovation et de favoriser l’interconnexion du système de la recherche sur le cerveau. Le travail de la Fondation Brain Canada permet au Canada d’exceller et d’accroître grandement sa contribution aux efforts mondiaux visant à comprendre le cerveau et les troubles cérébraux. Aidez-nous à financer l’excellence au quotidien, braincanada.ca.
À propos de la Fondation Vincent Bourque
Vincent a été diagnostiqué avec la SLA en 2015. Il savait que la SLA n’était pas une maladie incurable, mais une maladie sous-financée. Avec son épouse, Isabelle Lessard, et de nombreux amis, il a créé une Fondation pour aider les familles vivant avec la SLA et pour soutenir la recherche afin de l’éradiquer. Il est décédé en 2018, mais son héritage pour la communauté SLA est immensurable. La Fondation Vincent Bourque a récolté plus de 1 200 000 $ depuis 2018, a accordé cinq bourses de recherche à des chercheurs vedettes dédiés à la SLA, et a distribué plus de 250 000 $ pour aider les familles. La Fondation Vincent Bourque est fière de travailler avec la Société canadienne de la SLA et la Fondation Brain Canada pour un avenir sans SLA.
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Après avoir terminé son doctorat en France, le Dr Ghazale est venu au Canada pour travailler avec la Dre Carol Schuurmans au Sunnybrook Research Institute. L’équipe de la Dre Schuurmans étudie si la reprogrammation neuronale pourrait servir de stratégie thérapeutique potentielle pour les maladies neurodégénératives, dont la SLA.
La SLA endommage les neurones, affectant ainsi le fonctionnement quotidien de l’organisme. Les travaux du Dr Ghazale se concentrent sur la tentative de reprogrammer les cellules gliales – un type courant et abondant de cellules cérébrales – en nouveaux neurones. L’équipe espère que ces nouvelles cellules pourront s’intégrer efficacement aux cellules existantes dans le cerveau des personnes atteintes de SLA, améliorant ainsi leurs capacités et leur qualité de vie.
Pour l’instant, le Dr Ghazale teste cette stratégie sur des modèles animaux. Mais grâce à cet investissement, il note qu’il peut accélérer le calendrier de son projet et réaliser des expériences de haute technologie. Le prix l’aidera également à affiner sa stratégie afin de pouvoir éventuellement transposer ces travaux à des applications cliniques.
« Je sais que ce travail pourrait un jour permettre de soutenir les personnes atteintes de SLA et leurs familles et les aider à surmonter les épreuves qu’elles rencontrent », partage-t-il. « C’est ce qui me motive chaque jour à continuer à travailler dur pour améliorer les stratégies thérapeutiques. »
« Nous devons continuer à franchir les limites de la recherche sur la SLA », déclare la Dre Viviane Poupon, présidente-directrice générale de la Fondation Brain Canada. « C’est à travers ces territoires inconnus que nous découvrirons des solutions et que nous pourrons envisager un avenir sans SLA. »
Le financement de la bourse postdoctorale 2022 a été rendu possible par la Fondation Vincent Bourque, qui a généreusement versé 82 500 $ à la Société canadienne de la SLA, somme égalée par la Fondation Brain Canada par l’entremise du Fonds canadien de recherche sur le cerveau (FCRC).
Le FCRC est un accord novateur entre le gouvernement du Canada (par l’intermédiaire de Santé Canada) et la Fondation Brain Canada, qui accroît le soutien des Canadiens à la recherche sur le cerveau et élargit l’espace philanthropique pour la financer afin d’obtenir un impact optimal. À ce jour, Santé Canada a investi plus de 145 millions de dollars dans la recherche sur le cerveau par l’entremise du FCRC, somme égalée par la Fondation Brain Canada et ses donateurs et partenaires.
Lucia a rencontré quelques difficultés pendant les six premiers mois de son doctorat au laboratoire du Dr Dale Martin à l’université de Waterloo. « C’était difficile, car j’essayais de démontrer quelque chose de jamais vu auparavant », explique-t-elle.
Et puis, victoire. Elle a détecté un faible signal qui lui a confirmé qu’elle était sur la bonne voie. Grâce à sa persévérance, ses travaux ouvrent une nouvelle voie dans la recherche.
Le prix a été en quelque sorte comme ce premier signal, une confirmation de son travail en tant que chercheuse. « J’ai travaillé dur, et ce prix me confirme que je suis digne d’être ici », partage-t-elle. « C’est un encouragement énorme qui prouve que je suis à la hauteur de ma tâche. »
Le désir de Lucia de comprendre les processus complexes des cellules humaines motive sa passion pour la recherche.
« Lorsque l’on découvre un processus, de nouvelles possibilités s’ouvrent immédiatement. C’est comme un casse-tête dont on ne cesse de trouver des pièces », dit-elle.
Le projet de Lucia porte sur une pièce du complexe casse-tête qu’est la SLA. Au début de son doctorat, elle a confirmé que la TDP-43 subit une modification appelée palmitoylation. Ce processus pourrait jouer un rôle dans la mauvaise localisation de la TDP-43, l’une des manifestations les plus courantes de la SLA.
Elle utilisera ce financement pour mieux définir les propriétés de la palmitoylation de la TDP-43 et comprendre comment elle peut être anormale dans la SLA.
« Je découvre peu à peu », déclare-t-elle.
« Les travaux de Mlle Jadon serviront à attirer l’attention de scientifiques partageant les mêmes idées et désireux d’explorer les nouvelles frontières dans la recherche sur la SLA », déclare la Dre Viviane Poupon, présidente-directrice générale de la Fondation Brain Canada.
Lucia se réjouit de pouvoir partager ses découvertes afin de susciter de nouvelles collaborations au sein de la communauté des chercheurs sur la SLA. « Je veux établir les bases de mes découvertes et les diffuser », ajoute-t-elle. « Ainsi, d’autres chercheurs trouveront qu’il s’agit de quelque chose à considérer. »
Le programme de stagiaires de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada a été rendu possible grâce au Fonds canadien de recherche sur le cerveau (FCRC), accord novateur entre le gouvernement du Canada (par l’intermédiaire de Santé Canada) et la Fondation Brain Canada et la Société canadienne de la SLA.
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Lorsque nos cellules sont stressées, elles créent des « granules de stress » pour protéger l’ARN – une substance essentielle à la santé cellulaire. Charlotte étudie comment l’accumulation anormale de granules de stress pourrait contribuer à la mauvaise localisation de la protéine TDP-43, une caractéristique commune de la SLA.
Elle a testé de nombreux gènes susceptibles d’être liés à la formation des granules de stress ainsi qu’à la SLA.
« J’ai trouvé deux succès que je poursuis activement », dit-elle. « Nous pouvons ainsi découvrir des nouveaux mécanismes de la maladie ou une nouvelle cible thérapeutique. Ils peuvent nous aider à mieux comprendre comment la maladie se développe. »
Une détermination motivée par la perte
Le travail de Charlotte est motivé par son lien personnel avec la maladie.
En 2013, son père est décédé de SLA. C’est à cette époque qu’elle a changé de spécialité pour passer de la médecine légale aux neurosciences.
« C’était un moment éclairant », partage-t-elle. « J’ai su que c’était ce que je voulais faire. »
Elle est également devenue un membre actif de la communauté des familles touchées par la SLA. Charlotte souligne que la reconnaissance de son travail par cette même communauté signifie beaucoup pour elle.
« Ce travail représente l’espoir de transformer quelque chose d’horrible, comme le deuil, en quelque chose de productif et de positif », ajoute-t-elle. « J’espère pouvoir apporter quelque chose à ce domaine pour que la situation ne soit pas si difficile pour la personne suivante. »
Le programme de stagiaires de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada a été rendu possible grâce au Fonds canadien de recherche sur le cerveau (FCRC), accord novateur entre le gouvernement du Canada (par l’intermédiaire de Santé Canada) et la Fondation Brain Canada et la Société canadienne de la SLA.
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Partout dans le monde, les chercheurs dans le domaine de la SLA continuent d’ajouter aux travaux existants en faisant de nouvelles découvertes dans l’espoir de concrétiser un avenir sans SLA. Dans la mise à jour de la recherche d’octobre 2023, vous découvrirez les progrès réalisés dans la compréhension du stade présymptomatique de la SLA, les nouvelles lignes directrices sur les tests et les conseils génétiques, une stratégie expérimentale de remplacement cellulaire, de nouvelles connaissances sur les voies cellulaires perturbées dans la SLA, et bien plus encore.
Nous avons récemment développé un glossaire de recherche contenant une liste de termes et définitions scientifiques et médicaux pertinents à la SLA. Le glossaire a été créé pour soutenir le partage des connaissances en aidant à clarifier la terminologie qui peut ne pas être familière à nos lecteurs. Cliquez ici pour télécharger une copie.
Découvertes des biomarqueurs sanguins précoces pour la SLA : Une étape prometteuse vers une intervention rapide
Les chercheurs ont identifié des biomarqueurs sanguins spécifiques qui pourraient signaler des changements avant l’apparition des symptômes de la SLA.
Plusieurs sources de données suggèrent que des altérations métaboliques se produisent plusieurs années avant l’apparition des symptômes de la SLA. Par exemple, une étude antérieure a montré une réduction consistante de l’activité métabolique chez les porteurs présymptomatiques de mutations des gènes de la SLA par rapport aux sujets sains.
Dans cette étude, basée au Royaume-Uni, les chercheurs ont analysé les tests sanguins obtenus lors de dépistages de routine chez des personnes ayant ensuite reçu un diagnostic de SLA. À l’aide de méthodes statistiques complexes, ils ont comparé une série de marqueurs sanguins, notamment les taux de cholestérol et de triglycérides à ceux de sujets sains. L’analyse a révélé une tendance : les personnes atteintes de SLA ont connu des changements métaboliques, en particulier une baisse du cholestérol total et du cholestérol à lipoprotéines de basse densité, bien avant l’apparition de symptômes et plusieurs années avant leur diagnostic formel. Notamment, ces dernières années, d’autres groupes de recherche ont identifié des marqueurs métaboliques altéré, mais différents, avant l’apparition des symptômes.
Bien que les chercheurs notent que des études supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre la pertinence de ces découvertes au niveau individuel, les résultats fournissent des preuves supplémentaires de l’existence d’une phase présymptomatique dans la SLA, caractérisée par des changements métaboliques. L’objectif ultime est de découvrir un signal d’alerte précoce très sensible pour la SLA, afin que l’intervention puisse avoir lieu avant que des dommages irréversibles aux motoneurones ne se produisent. Ce travail représente une étape importante dans cette direction.
Avec l’augmentation des connaissances sur les causes génétiques de la SLA, la recherche centrée sur le stade présymptomatique est devenue un domaine d’intérêt majeur dans ce domaine. La Société canadienne de la SLA a récemment parrainé et participé dans un atelier co-organisé par ALS Hope Foundation et Genetic ALS & FTD : End the Legacy, qui s’est concentré sur l’identification de lacunes dans les connaissances dans ce domaine et sur l’élaboration de lignes directrices pour la prise en charge clinique des personnes génétiquement exposées au risque de SLA. Ce changement de réflexions, avec un fort accent sur la phase présymptomatique, est essentiel pour remodeler la façon dont nous abordons le traitement de la SLA dans les années à venir.
Élaboration de lignes directrices pour les tests génétiques de la SLA afin de promouvoir la normalisation des soins et du soutien
Un panel d’experts a élaboré des lignes directrices pour soutenir toutes les parties prenantes de la communauté SLA à comprendre les avantages et les défis des tests génétiques.
Des progrès considérables ont été réalisés dans la découverte des fondements génétiques de la SLA. Plus tôt cette année, la FDA a approuvé la première thérapie génétique ciblée, connue sous le nom de tofersen ou Qalsody, conçue pour traiter la SLA liée à la mutation SOD1. Il a également été démontré que des facteurs génétiques jouent un rôle dans certains cas de SLA sporadique (non héréditaire). Alors que la recherche et les soins dans ce domaine continuent de progresser, il est essentiel que les pratiques en matière de tests génétiques suivent ces évolutions.
Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé une approche systémique pour élaborer un ensemble de lignes directrices visant à améliorer et à normaliser les pratiques de conseil et de tests génétiques parmi les prestataires de soins de santé. Au total, 35 énoncés de lignes directrices ont été élaborés. En bref, les lignes directrices recommandent que toutes les personnes vivant avec la SLA se voient proposer des tests génétiques pour, au minimum, les quatre gènes les plus courants de la SLA : C9ORF72, SOD1, FUS, et TARDBP. Une éducation spécifique et des évaluations des risques qui devraient être fournies avant et après les tests sont également identifiées, ainsi que des instructions pour les laboratoires effectuant les tests.
Ces lignes directrices, fondées sur des données probantes, contribueront à garantir que toutes les personnes impliquées dans la communauté SLA comprennent mieux les avantages et les complexités des tests génétiques. Alors que des essais cliniques ciblant les gènes sont en cours pour plusieurs autres gènes liés à la SLA, ces lignes directrices sont rapides et aideront à promouvoir un accès équitable aux tests génétiques et aux traitements ciblant les gènes lorsqu’ils sont disponibles (et le cas échéant). Conformément aux progrès rapides dans ce domaine, la Société canadienne de la SLA travaille à développer une plateforme centrale sur son site web pour fournir des informations plus complètes et centralisées sur la génétique de la SLA. Restez à l’écoute pour plus d’information.
Progrès dans une stratégie de remplacement cellulaire pour rétablir la fonction neuromusculaire dans la SLA
Des scientifiques ont développé une technique permettant de transplanter des cellules nerveuses saines chez des souris atteintes d’une forme agressive de SLA.
La jonction neuromusculaire (JNM) est un point de connexion vital où les motoneurones, les cellules nerveuses responsables des mouvements musculaires volontaires, communiquent avec les fibres musculaires. Plusieurs chercheurs pensent que l’un des événements les plus précoces de la SLA est le détachement des motoneurones des fibres musculaires au niveau de la JNM.
Dans cette étude, les chercheurs ont entrepris de développer une stratégie pour aider à restaurer la fonction musculaire dans la SLA. À l’aide d’un modèle murin, des motoneurones sains dérivés de cellules souches ont été placées près des muscles ciblés. Les neurones transplantés ont pu former des connexions avec les cellules musculaires voisines, mais ils n’ont pas été intégrés dans les voies neuronales naturelles du corps à travers le cerveau et la moelle épinière. En conséquence, une activation externe était nécessaire pour stimuler ces neurones afin qu’ils transmettent des signaux aux cellules musculaires, et c’est là qu’une technique appelée optogénétique a joué un rôle important. En utilisant cette technique, les chercheurs ont pu déclencher l’activité des motoneurones en projetant un type de lumière spécifique sur les cellules.
Les premières expériences ont été confrontées à des difficultés, le système immunitaire attaquant les cellules transplantés, mais, une thérapie spécifique appelée H57-597 a empêché le rejet et a permis d’établir des connexions saines entre les neurones et les muscles. Avec une stimulation régulière, les chercheurs ont découvert que les connexions musculaires chez les souris devenaient plus fortes, résultant en des mouvements musculaires plus puissants et réduisant la fonte musculaire.
Bien que ces résultats soient intéressants, il est important de noter que la recherche a été conduite sur des souris et que des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si cette approche peut être appliquée aux êtres humains. La vision à long terme implique l’utilisation potentielle de dispositifs implantables afin de délivrer la stimulation externe nécessaire pour l’activité musculaire. Finalement, ce travail permet d’espérer le développement d’une nouvelle thérapie cellulaire qui pourrait potentiellement bénéficier aux personnes vivant avec la SLA à l’avenir.
Aperçus du rôle du NEK1 et de son potentiel thérapeutique dans la SLA
Une nouvelle recherche révèle les voies cellulaires affectées par des mutations du gène NEK1 dans la SLA, fournissant ainsi des connaissances fondamentales importantes pour considérer le NEK1 comme future cible thérapeutique.
En 2016, une équipe internationale de chercheurs, comprenant des scientifiques canadiens, a identifié pour la première fois le NEK1 comme un gène lié à la SLA. Les mutations du NEK1 sont à l’origine de 2 à 3 % des cas de SLA familiale et sporadique. Pourtant, les mécanismes par lesquels ces mutations contribuent au dysfonctionnement des motoneurones restent inconnus.
Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé des motoneurones dérivés de personnes porteuses de mutations du NEK1 et de mouches à fruit pour modéliser la maladie. Les résultats ont montré que les mutations du NEK1 perturbent deux voies cellulaires vitales : le cytosquelette des microtubules et le transport nucléocytoplasmique. Il a été constaté que les mutations NEK1 interfèrent avec le fonctionnement des microtubules, qui est un composant essentiel au maintien de l’intégrité structurelle d’une cellule. De plus, ces mutations affectent également le transport nucléocytoplasmique, un processus qui implique l’échange de substances entre deux compartiments importants d’une cellule – le noyau et le cytoplasme. Les deux voies jouent un rôle essentiel pour assurer la survie des cellules et ont été impliquées dans la SLA dans de nombreuses autres études.
Des médicaments anticancéreux spécifiques, comme le paclitaxel et le traitement expérimental laulimalide, sont connus pour arrêter la division cellulaire en stabilisant les microtubules. Les chercheurs ont décidé de tester le potentiel de ces médicaments dans le contexte de la SLA et ont constaté que ces composés étaient efficaces pour restaurer les déficits liés aux mutations du NEK1 dans les deux voies. Cela suggère une possible connexion entre les deux processus cellulaires.
Il est important de souligner que ces médicaments anticancéreux peuvent être très toxiques, avec une longue liste d’effets secondaires et peuvent ne pas convenir au traitement de la SLA. Néanmoins, cette étude fournit des informations importantes sur le rôle du NEK1 dans la SLA et fournit la preuve du concept que la stabilisation des microtubules pourrait constituer une approche thérapeutique potentielle pour celle-ci. Les chercheurs s’efforcent désormais de mieux comprendre exactement comment le NEK1 régule ces voies dans les neurones humains, ce qui est important pour éclairer les futures stratégies de traitement.
Une nouvelle recherche met en lumière le mauvais placement généralisé de l’ARN et des protéines dans la SLA
Une nouvelle étude a révélé que la protéine et la mauvaise localisation des protéines et de l’ARNm dans les motoneurones affectés par la SLA pourrait être plus répandue qu’on ne le pensait auparavant.
Dans la SLA, les protéines comme la TDP-43 se déplacent souvent de leur emplacement habituel dans le noyau de la cellule (le noyau central abritant l’ADN) vers le cytoplasme (la région située à l’extérieur du noyau), où elles ont tendance à s’agréger en amas et à ne plus fonctionner correctement. Les récentes découvertes suggèrent que ce problème de mauvais placement est répandu, s’étendant au-delà de quelques protéines et incluant les molécules d’ARNm, qui jouent un rôle dans la délivrance d’instructions pour la synthèse de protéines de l’ADN situé dans le noyau.
Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé des cellules souches dérivées de patients atteints de la SLA présentant des mutations dans deux gènes liés à la SLA, le TARDBP et le VCP, pour créer des motoneurones en laboratoire. Ils ont séparé la cellule en deux compartiments principaux, le noyau et le cytoplasme, et ont analysé la distribution de l’ARNm et des protéines au sein de chacun. Ils ont découvert que les motoneurones affectés par la SLA présentaient une mauvaise localisation significative de centaines d’ARNm et de protéines par rapport aux cellules saines.
Le déplacement de ces ARNm et de ces protéines entre le noyau et le cytoplasme suggère des problèmes dans les mécanismes de transport interne des cellules. En outre, les ARNm et les protéines mal localisés ont tendance à davantage interagir entre eux que leurs homologues correctement positionnés. Cela suggère que lorsque ces ARNm et protéines sont mal localisés, ils pourraient par inadvertance s’entraîner les uns les autres, créant ainsi un effet de domino au sein de la cellule.
Dans le but de rétablir la localisation normale des protéines et des ARNm, les chercheurs ont testé une thérapie expérimentale appelée ML240, conçue pour bloquer l’activité de l’enzyme VCP. Ils ont constaté que cela a corrigé en partie la mauvaise localisation et réduit les dommages à l’ADN, indiquant que l’inhibition pourrait avoir un potentiel thérapeutique dans la SLA.
Les chercheurs notent que de futures études sont nécessaires pour valider ces découvertes dans différents contextes et modèles génétiques de la SLA. Quoi qu’il en soit, ce travail représente un changement dans notre compréhension de la SLA, révélant que cela implique non seulement le mouvement anormal d’une poignée de protéines, mais plutôt la mauvaise localisation généralisée de nombreuses protéines et d’ARNm, ouvrant ainsi de nouvelles voies de recherche et de traitements potentiels.
Note : Nous incluons les liens vers les publications, car nous savons que certains d’entre vous voudront consulter les articles originaux. Les résumés sont toujours accessibles, mais puisque bon nombre des revues sont offertes par abonnement, il faut parfois payer pour avoir accès à l’article complet.
Rencontrez les nouveaux chercheurs à l’origine des Prix des stagiaires 2022 de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada
Donovan est venu des Bahamas au Canada. « Les gens ne reconnaissent pas toujours les défis auxquels sont confrontés les étudiants étrangers », partage-t-il. Les possibilités de financement, par exemple, peuvent être beaucoup plus limitées.
Les programmes de bourses, comme ceux offerts par la Société canadienne de la SLA et la Fondation Brain Canada, aident à combler un manque de financement critique pour des étudiants prometteurs comme Donovan.
« Soutenir les étudiants étrangers dans la recherche du cerveau est essentiel pour favoriser la diversité des perspectives, faire progresser la collaboration scientifique mondiale et accélérer les avancées dans la compréhension des complexités du cerveau », déclare la Dre Viviane Poupon, présidente-directrice générale de la Fondation Brain Canada.
« Ce n’est pas qu’une question financière », précise Donovan. « Il s’agit aussi de la reconnaissance de nos travaux de recherche, qui est cruciale pour notre développement en tant que scientifique. »
Le projet initial de Donovan visait à comprendre les processus biologiques de base autour de l’ARNt. Cette molécule critique agit comme une clé principale au sein des cellules, permettant la formation des protéines. Mais, en travaillant avec des chercheurs de renom sur la SLA à l’université Western, il s’est rendu compte à quel point son travail pouvait être utile pour explorer des
« territoires inconnus » dans le domaine de la recherche sur la SLA.
Donovan étudie en particulier comment le dysfonctionnement de l’ARNt pourrait contribuer à la SLA en relation avec une protéine appelée angiogénine. Des chercheurs ont établi un lien entre des mutations de l’angiogénine, qui contribue à réguler l’ARNt, à des cas génétiques de SLA.
« Bien qu’elle soit connue depuis longtemps, très peu d’études s’intéressent à l’angiogénine et à son rôle dans la SLA. Voilà où j’interviens », dit Donovan.
Le jeune chercheur espère que ses travaux aideront d’autres personnes à reconnaître le rôle des ARNt en tant que molécules importantes à étudier dans le domaine de la SLA.
« Je veux comprendre comment le dysfonctionnement de l’ARNt peut contribuer à indiquer le développement ou la prédisposition à la SLA », explique-t-il. Le Prix des stagiaires de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada l’aidera à atteindre cet objectif.
Le programme de stagiaires de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada a été rendu possible grâce au Fonds canadien de recherche sur le cerveau (FCRC), accord novateur entre le gouvernement du Canada (par l’intermédiaire de Santé Canada) et la Fondation Brain Canada et la Société canadienne de la SLA.
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Cette bourse aide à lancer des chercheurs talentueux en début de carrière, en leur permettant de créer leur propre laboratoire, leur donnant l’indépendance nécessaire pour étanlir leurs propres programmes de recherche.
« Cette bourse me permet de continuer quelque chose sur laquelle je travaille passionnément depuis plusieurs années », dit-il. « Le travail que je fais est tellement passionnant. Cela aurait été une énorme perte de ne pas pouvoir le continuer. »
Le Dr McGoldrick a été inspiré à étudier les maladies neurodégénératives dès son plus jeune âge, après avoir vu comment ces types de maladies affectaient les membres de la famille. Après avoir déménagé à Londre (R.-U.) pour un doctorat, la SLA a rapidement attiré son attention.
« C’était la maladie la plus intéressante étudiée, » déclare-t-il. Il travaille sur la SLA depuis 2008.
Le Dr McGoldrick étudie les mutations du gène C9ORF72 – la cause génétique la plus fréquente de la SLA. Ces projets actuels explorent comment la perte de fonction qui se produit lorsque C9ORF72 est muté peut affecter un processus biologique crucial appelé transport nucléocytoplasmique. Ces co-chercheurs et lui, ont récemment publié un article sur le sujet dans le Cell Reports. Il s’intéresse également à la manière dont ces connaissances pourraient être utiles pour comprendre les cas sporadiques de SLA.
« Ce soutien me permettra d’étudier un mécanisme fondamental, mais peu étudié qui pourrait contribuer à la SLA », dit-il. « J’espère pouvoir participer à un effort soutenu sur plusieurs fronts pour compendre une cause génétique de la SLA, mais applique aussi ces découvertes afin de comprendre la maladie sporadique. »
« Ce programme transformateur et cette collaboration avec la Société canadienne de la SLA ont le potentiel d’inspirer les chercheurs en début de carrière à explorer des approches novatrices, qui pourraient conduire à un avenir sans SLA », déclare la Dre Viviane Poupon, présidente-directrice générale de la Fondation Brain Canada.
Le programme de stagiaires de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada a été rendu possible grâce au Fonds canadien de recherche sur le cerveau (FCRC), accord novateur entre le gouvernement du Canada (par l’intermédiaire de Santé Canada) et la Fondation Brain Canada et la Société canadienne de la SLA.
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Le projet du Dr Parker porte sur les cibles possibles pour ralentir la dégénérescence neuronale chez les petits vers utilisés pour modéliser la SLA, appelés C. elegans, avec lesquels il travaille depuis ses années de doctorat à l’Université de Colombie-Britannique. Dès le début de sa carrière de chercheur, il a été attiré par la neurodégénérescence.
« L’idée d’essayer de modéliser la neurodégénérescence dans un système simple était intéressante pour moi », explique-t-il. « On peut naviguer rapidement et trouver des choses. »
Il a commencé par étudier la maladie de Huntington avant de s’intéresser à la SLA, une maladie difficile qui le motive à travailler sur des problèmes que personne ne souhaite aborder.
« La SLA est différente des autres maladies. Il s’agit d’un problème difficile – la fenêtre de la maladie est courte et agressive », explique le Dr Parker. « Pour de nombreuses personnes, le problème semble insoluble. Mais nous poursuivons nos efforts et je pense que nous pouvons apporter une contribution. »
Depuis des décennies, les chercheurs utilisent des modèles de vers pour comprendre quels sont les gènes qui contribuent à la régénération des axones neuronaux après qu’ils ont été endommagés. Jusqu’à présent, ces gènes n’ont pas été étudiés pour leur rôle dans les dommages causés par la SLA.
Le Dr Parker a commencé ce projet en répertoriant plus de 100 de ces gènes – qui favorisent la repousse axonale ou ralentissent la progression des lésions – comme cibles potentielles à étudier dans les modèles de SLA.
« Nous les avons tous testés. Et, surprise, certains d’entre eux ont effectivement arrêté la neurodégénérescence dans un modèle de SLA », explique-t-il.
Il a ensuite testé sa « liste restreinte » sur des vers plus âgés qui simulent mieux l’environnement cellulaire des patients atteints de SLA, dont le diagnostic est généralement posé mi-vie ou plus tard. Deux « cibles extrêmement puissantes pour ralentir la neurodégénérescence » ont ainsi été créées, note-t-il.
« Nous utilisons la biologie connue et la reformulons pour la SLA », explique le Dr Parker. « L’espoir est de trouver des médicaments capables de cibler ces voies génétiques qui rétablissent la capacité d’une cellule à régénérer ses propres axones, ralentissant ainsi efficacement la progression de la maladie. »
Selon le Dr Parker, cette nouvelle possibilité de financement l’a aidé à envisager le projet de manière plus ambitieuse et à faire appel à des collaborateurs susceptibles d’accélérer la recherche.
Le Dr Parker travaille avec le Dr Gary Armstrong de L’Université McGill, expert en modèle de poisson zèbre. Grâce à ce financement accru, le Dr Parker peut faire passer son hypothèse par différents niveaux de validation, notamment le poisson zèbre et les cellules souches pluripotentes induites (modèles cellulaires humains), ce qui pourrait lui permettre de faire progresser ses découvertes jusqu’à l’essai clinique dans un délai beaucoup plus court.
« La structure de la bourse nous a permis d’aller plus loin et plus vite », explique-t-il. « Nous nous dirigeons déjà vers la validation, et nous venons juste de commencer. »
« Ce type de programme est très important », ajoute-t-il. « Il finance des projets à un stade précoce, lorsqu’il est plus difficile d’obtenir un financement. La Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada nous a donné la possibilité de faire avancer nos recherches. »
« Soutenir la recherche dès ses premières étapes permet de réaliser des découvertes transformatrices qui ont un impact durable sur la santé et le bien-être des humains », déclare la Dre Viviane Poupon, présidente-directrice générale de la Fondation Brain Canada. « En finançant la recherche à un stade précoce, nous pouvons combler des lacunes importantes dans les connaissances, nous concentrer sur des défis émergents et encourager les chercheurs à explorer des approches non conventionnelles. »
Le programme de Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada a été rendu possible grâce au Fonds canadien de recherche sur le cerveau (FCRC), un accord novateur entre le gouvernement du Canada (par l’intermédiaire de Santé Canada) et la Fondation Brain Canada et la Société canadienne de la SLA.
Pour en savoir plus sur les Bourses de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Brain Canada de 2022, lisez le communiqué de presse complet ici .
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Est-ce que l’amélioration des mécanismes d’élimination des protéines toxiques dans les motoneurones pourrait devenir une future stratégie de traitement?
Bourse: 125 000 $
Collaborateurs : Le Dr Martin Duennwald de l’Université Western et la Dre Elizabeth Meiering de l’Université de Waterloo
Le Dr Gary Shaw est biochimiste à l’Université Western et l’un des neuf bénéficiaires de la Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada 2022.
« C’est toujours très excitant d’obtenir une bourse de recherche, car on utilise les idées étudiées dans la littérature pour créer de nouvelles expériences », dit-il. « Après tout cela, c’est enthousiasmant de voir que d’autres scientifiques se penchent et apprécient les idées émises. »
Ce projet représente sa première bourse de recherche sur la SLA, mais il s’appuie sur des décennies de travail sur les protéines impliquées dans la neurodégénérescence, en particulier dans la maladie de Parkinson.
« C’est une direction un peu différente pour mon laboratoire, mais cela me paraît une progression logique », déclare le Dr Shaw.
« Chez la Fondation Brain Canada, nous adoptons l’approche « Un Cerveau » pour la recherche, sachant que chaque découverte a le potentiel d’avoir un impact sur un éventail de maladies et de troubles cérébraux », déclare la Dre Viviane Poupon, présidente-directrice générale de la Fondation Brain Canada. « Les travaux du Dr Shaw sur la maladie de Parkinson, et maintenant la SLA, amélioreront notre compréhension de la complexité du cerveau dans son ensemble. »
Étiqueter les protéines pour « sortir les déchets »
Lorsque nos cellules vieillissent, notre corps dispose d’un mécanisme pour « étiqueter » les protéines indésirables ou problématiques afin qu’elles puissent être éliminées. Malheureusement, la machinerie enzymatique de ce processus ne fonctionne souvent pas correctement dans la SLA et d’autres maladies neurodégénératives.
Le projet du Dr Shaw vise à identifier les protéines qui pourraient être responsables d’étiqueter les protéines indésirables ou mal repliées pour les éliminer des cellules dans les types courants de SLA.
« Si nous parvenons à identifier les protéines qui, selon nous, régulent ces processus », explique-t-il, « nous pourrons faire de ces enzymes des cibles potentielles pour des thérapeutiques à base de petites molécules ».
Sa transition d’autres maladies neurodégénératives à la recherche sur la SLA a été facilité par ses collaborateurs, notamment les chercheurs de longue date de la SLA, le Dr Martin Duennwald, également de l’Université Western, et la Dre Elizabeth Meiering de l’Université de Waterloo.
Bien que le Dr Shaw étudie les processus biochimiques les plus complexes, il se dit inspiré par la possibilité que ses recherches puissent faire la différence pour les personnes vivant avec la SLA.
« J’ai toujours voulu mener des recherches capables de faire une différence tangible, qui ont le potentiel d’améliorer la vie et la santé des gens », dit-il.
« À long terme, nous essayons d’identifier la cause des maladies comme la SLA. Ces types d’expériences sont très importants pour y parvenir », ajoute-t-il. « Je pense que ce projet peut avoir un impact sur la vie des gens. »
Le programme de Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada a été rendu possible grâce au Fonds canadien de recherche sur le cerveau (FCRC), un accord novateur entre le gouvernement du Canada (par l’intermédiaire de Santé Canada) et la Fondation Brain Canada et la Société canadienne de la SLA.
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Est-ce que cette nouvelle façon d’observer certaines protéines protectrices permettra de mieux expliquer leur rôle dans la SLA?
Bourse: 125 000 $
Collaboratrice : La Dre Heather D. Durham de l’Université McGill
La Dre Maria Vera Ugalde adore la biologie fondamentale. En tant que biochimiste à l’Université McGill, elle passe ses journées à utiliser des techniques de microscopie avancées pour observer le fonctionnement complexe de nos cellules.
En tant que bénéficiaire de la Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada 2022, elle peut mettre à profit son expertise et l’appliquer à un nouveau domaine : la recherche sur la SLA.
« Je ne fais généralement pas de recherche biomédicale, mais plutôt de la biologie fondamentale », dit-elle. « Ce projet est vraiment excitant puisqu’il permet à ma recherche d’être plus significative. »
Sa proposition gagnante de 2022 se concentre sur un sujet que la Dre Vera Ugalde a étudié depuis ses premiers travaux en tant que chercheuse : les protéines de choc thermique (HSP).
Lorsqu’une protéine est mal repliée dans nos cellules, elle ne fait plus son travail correctement ou peut devenir toxique. Heureusement, notre corps ne nous laisse pas tomber : il déploie des protéines de choc thermique, nos « ambulanciers paramédicaux » cellulaires, pour venir replier la protéine mal formée et aider à remettre la cellule en marche. Ce processus soutient l’homéostasie des protéines, essentielle au fonctionnement équilibré et sain de nos cellules.
Malheureusement, un type de cellules est particulièrement mauvais pour induire les protéines de choc thermique en période de stress, même chez les personnes en bonne santé : les motoneurones.
De même, les médicaments qui renforcent le rôle des protéines de choc thermique dans la réparation des cellules endommagées dans d’autres parties du corps ne semblent pas fonctionner aussi bien dans les motoneurones – le site des protéines mal repliées chez les personnes vivant avec la SLA.
Avec l’aide de sa Bourse de découverte 2022, la Dre Vera Ugalde examinera de près pourquoi les motoneurones sont si mauvais pour fabriquer des protéines de choc thermique, en explorant un mécanisme entièrement nouveau qui pourrait expliquer le problème.
« Les recherches de la Dre Vera Ugalde pourraient ouvrir la voie à des découvertes révolutionnaires dans la recherche sur les motoneurones », déclare la Dre Viviane Poupon, présidente-directrice générale de la Fondation Brain Canada.
Elle espère qu’en découvrant la raison exacte pour laquelle les protéines de choc thermique fonctionnent mal dans les motoneurones – et pourquoi les médicaments actuels ne semblent pas aider – elle contribuera à ouvrir une nouvelle voie pour de futures thérapies.
« Nous devons le faire »
Le projet a commencé lorsque la Dre Vera Ugalde a commencé à parler avec sa collègue de McGill, la chercheuse de longue date sur la SLA, Dre Heather Durham, qui est également une experte des protéines de choc thermique.
Les deux ont rapidement réalisé que l’expertise technique de la Dre Vera Ugalde sur l’homéostasie des protéines complétait la compréhension profonde de la Dre Durham des voies menant aux dommages cellulaires dans la SLA.
« Lorsque nous avons commencé à parler, nous avons dit, « nous devons le faire » », explique la Dre Vera Ugalde. « C’est une bonne synergie. »
Le programme de Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada a été rendu possible grâce au Fonds canadien de recherche sur le cerveau (FCRC), un accord novateur entre le gouvernement du Canada (par l’intermédiaire de Santé Canada) et la Fondation Brain Canada et la Société canadienne de la SLA.
Pour en savoir plus sur les Bourses de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Brain Canada de 2022, lisez le communiqué de presse complet ici .
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Quel rôle joue sa protéine sœur dans la restauration du G3BP1 en tant que stratégie potentielle de traitement de la SLA?
Bourse: 125 000 $
Collaborateurs: Dre Marlene Oeffinger, Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM)
Christine Vande Velde est biologiste cellulaire au Centre de recherche du CHUM, à l’Université de Montréal, et l’une des neuf lauréats de la Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada 2022. Bien qu’elle et son équipe consacrent leurs heures de laboratoire à l’analyse des subtilités biologiques, son travail est toujours motivé par quelque chose de plus important : la vie des personnes touchées par la SLA.
La Dre Vande Velde vient de terminer son mandat de six ans au conseil d’administration de la Société canadienne de la SLA, au cours duquel elle a eu l’occasion de rencontrer des personnes atteintes de SLA et leurs familles.
« Ce fut une expérience fabuleuse qui a changé ma façon de voir l’impact du travail de la Société canadienne de la SLA. Ça m’a aidée à toujours garder ma mission au cœur », dit-elle.
Depuis plus de dix ans, le laboratoire de la Dre Vande Velde contribue à faire avancer la recherche sur la SLA au Canada.
Grâce à cette bourse, l’équipe de recherche tentera de comprendre la fonction de deux protéines « jumelles » appelées G3BP1 et G3BP2. La proposition a émergé de conversations entre deux stagiaires de son laboratoire, preuve que l’avenir de la recherche canadienne sur la SLA est bien engagé.
La connaissance conventionnelle indique que les deux protéines sont tellement similaires qu’elles sont identiques. Mais d’autres chercheurs ont démontré que cette théorie pourrait être erronée, car des études antérieures ont révélé que lorsque les niveaux de G3BP1 sont réduits, la G3BP2 ne peut pas compenser entièrement la perte.
La G3BP1 a tendance à se dégrader lorsqu’une protéine appelée TDP-43 quitte son logement dans le noyau – l’une des caractéristiques les plus courantes de la SLA et d’autres maladies neurodégénératives. Ce n’est pas le cas de sa jumelle, la G3BP2.
Le projet de la Dre Vande Velde pose un certain nombre de questions sur ce que la G3BP1 pourrait faire contrairement à sa sœur, si le rétablissement de la fonction de la G3BP1 pourrait être une cible thérapeutique pour la SLA, et bien plus encore.
« Dans la recherche, nous ne pouvons pas nous fier à des généralisations excessives (comme supposer que deux gènes « jumeaux » ont la même fonction) », dit-elle. « Je suis impatiente d’approfondir la biologie pour en comprendre les nuances. En matière de traitement, les détails sont importants. »
« Quels que soient les résultats, nous apprendrons quelque chose de nouveau sur une cible que nous pensons pouvoir traiter et qui est pertinente pour la maladie », ajoute-t-elle.
« La Dre Vande Velde joue un rôle essentiel dans le développement de la recherche sur la SLA au Canada. Sa capacité d’innovation fait d’elle un atout inestimable dans la recherche de solutions et d’avancées novatrices », déclare la Dre Viviane Poupon, présidente-directrice générale de la Fondation Brain Canada.
« Plus nous comprenons la biologie, mieux nous pouvons interpréter les résultats d’un essai clinique », explique le Dr David Taylor, vice-président de la recherche et des partenariats stratégiques de la Société canadienne de la SLA. Cette recherche est particulièrement importante, car elle contribuera à l’élaboration de stratégies thérapeutiques sur lesquelles la Dre Vande Velde travaille également dans son laboratoire.
La Dre Vande Velde se dit reconnaissante de faire partie d’une communauté de recherche aussi solide et dont les résultats thérapeutiques pour les patients sont tangibles depuis quelques années.
« Je ne connais personne qui travaille dans le domaine de la SLA et qui ne soit pas dévoué à la cause. Personne n’en fait un passe-temps », dit-elle.
Le programme de Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada a été rendu possible grâce au Fonds canadien de recherche sur le cerveau (FCRC), un accord novateur entre le gouvernement du Canada (par l’intermédiaire de Santé Canada) et la Fondation Brain Canada et la Société canadienne de la SLA.
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Est-ce que cette procédure de routine peu coûteuse peut avoir un effet neuroprotecteur dans la SLA?
Bourse : 125 000 $
Collaborateurs : Dr Minh Dang Nguyen de l’Université de Calgary et Dr Deepak Kaushik de l’Université Memorial de Terre-Neuve
Le Dr Carlos Rodrigo Camara-Lemarroy est un chercheur en début de carrière et un neurologue clinicien basé au Canada, à l’Université de Calgary. Il est bénéficiaire pour la première fois de la bourse de recherche de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada.
Dans sa pratique clinique, Dr Camara-Lemarroy a beaucoup travaillé avec des personnes atteintes de maladies neurodégénératives – de la sclérose en plaques (SEP) à la maladie de Parkinson, ainsi qu’à la SLA.
« En tant que clinicien, j’ai été frappé par le fait que, malgré tout ce que nous connaissons sur le cerveau, nous avons si peu de thérapie pour les patients », déclare-t-il. « Leurs histoires reste gravées dans mon âme. »
Motivé par ses nombreux patients, le principal intérêt de recherche du Dr Camara-Lemarroy est de traduire rapidement la recherche fondamentale en neurosciences en nouvelles thérapies pour les troubles neurodégénératifs. Jusqu’à présent, il s’est concentré sur la SEP, mais il s’est rendu compte que de nombreuses maladies qu’il traite en tant que clinicien ont des signatures similaires.
« En fin de compte, dans toutes ces maladies, les cellules cérébrales meurent », explique-t-il. « Nous devons trouver un moyen d’arrêter cela. »
L’une des questions de recherche actuelles porte sur le préconditionnement ischémique, c.-à-d., la pratique consistant à interrompre brièvement l’apport sanguin pour préparer le corps a mieux résisté à la maladie.
Ces dernières années, les chercheurs ont découvert que lorsqu’ils interrompaient brièvement la circulation sanguine (ischémie) avec quelque chose d’aussi simple qu’un brassard de pression sanguine, le corps commençait à développer des mécanismes naturels de protection, se préparant efficacement à résister à des blessures plus graves.
Le Dr Camara-Lemarroy et son équipe se demande si le préconditionnement ischémique pourrait aider les personnes atteintes de neurodégénérescence à mieux conjurer les effets de leur maladie, en ralentissant la progression efficacement.
Grâce à la Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et la Fondation Brain Canada de 2022, le Dr Camara-Lemarroy applique ce concept dans un modèle murin de SLA pour voir s’il y a un effet. Le succès de modèle animal pourrait ouvrir la voie à la progression de la thérapie vers les essais cliniques et, s’il s’avère finalement bénéfique, cela pourrait conduire à une option de traitement accessible, peu coûteuse et non-invasive.
Il dirige également un essai clinique utilisant un concept similaire chez des patients atteints de sclérose en plaques, grâce à un financement de la Société canadienne de la sclérose en plaques.
« L’impact positif du Dr Camara-Lemarroy sur la recherche sur la SEP illustre l’efficacité de l’approche Un cerveau de la Fondation Brain Canada », déclare la Dre Viviane Poupon, présidente-directrice générale de la Fondation Brain Canada. « Cette approche reconnaît que chaque découverte a le potentiel d’avoir un impact sur un éventail de maladies et de troubles cérébraux, ainsi que sur notre compréhension du fonctionnement du cerveau. »
Ces deux projets incarnent l’approche unique du Dr Camara-Lemarroy en matière de découverte thérapeutique.
« J’essaie de trouver des thérapies qui ne sont pas trop coûteuses, qui sont sécuritaires, accessible à tous et sur lesquelles personne ne peut déposer de brevet. Nous avons besoin de thérapies pouvant fonctionner pour les patients non seulement aux É.-U. et au Canada, mais dans le monde entier. C’est l’objectif que j’utilise lorsque je conçois des études », déclare-t-il.
En plus de travailler avec le DrMinh Dang Nguyen, aussi à l’Université de Calgary, le Dr Camara-Lemarroy collabore avec le Dr Deepak Kaushik à l’Université Memorial de Terre-Neuve, faisant une collaboration pancanadienne.
« Cette recherche est vraiment nouvelle », déclare David Taylor, vice-président de la recherche et des partenariats stratégiques de la stratégiques de la, Société canadienne de la SLA. « Et les bourses de découverte sont destinées à financer des idées novatrices. Ce sont des idées novatrices comme celles du Dr Camara-Lemarroy qui peuvent ouvrir de nouvelles voies de découvertes dans la recherche sur la SLA. »
Le programme de Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada a été rendu possible grâce au Fonds canadien de recherche sur le cerveau (FCRC), un accord novateur entre le gouvernement du Canada (par l’intermédiaire de Santé Canada) et la Fondation Brain Canada et la Société canadienne de la SLA.
Pour en savoir plus sur les Bourses de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Brain Canada de 2022, lisez le communiqué de presse complet ici .
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La Dre Maria Stepanova, une médecin à l’Université de l’Alberta, est l’une des neuf bénéficiaires de la Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada 2022. Elle travaille étroitement avec le Dr Holger Wille, un biologiste structural à l’Université de l’Alberta. Bien que tous deux aient des décennies d’expérience dans la recherche sur d’autres maladies neurodégénératives, la bourse représente leur premier financement pour la recherche sur la SLA.
« Nous sommes nouveaux dans le domaine de la SLA, il est donc encourageant d’être financé pour certaines de nos idées et de constater comment nous pouvons contribuer », déclare le Dr Wille.
Dès le premier cycle du secondaire, la Dre Stepanova avait une passion pour la recherche scientifique, espérant devenir physicienne ou biologiste. Elle a commencé sa carrière comme physicienne, en étudiant comment des structures complexes, telles que des cristaux, pouvaient résulter d’interactions apparemment simples entre des atomes.
« J’ai choisi la physique au début parce qu’elle me permettait de commencer par les bases », dit-elle.
Son inlassable curiosité scientifique l’a ramenée, avec le temps, vers la biologie, où elle adopte une approche théorique pour comprendre comment naissent les structures biologiques complexes.
Cette expérience est à la base de son projet pour la Bourse de découverte 2022.
Une caractéristique commune de la SLA est la présence de protéine, telles que la FUS et la TDP-43, qui ont quitté leur domicile dans une cellule, se sont déformées et ne fonctionnent peut-être plus correctement. Le projet des Drs Stepanova et Wille est basé sur ce qu’on appelle la théorie du prion, l’idée que ces protéines mal repliées peuvent transmettre leur structure anormale à des versions normales de la même protéine, créant des amas ou des agrégats qui se propagent dans tout le système nerveux.
Le laboratoire de la Dre Stepanova utilisera des méthodes computationnelles pour analyser ces agrégats dans des protéines spécifiques à la SLA. Elle espère ainsi trouver des zones aux formes complexes pour lesquelles un anticorps pourrait être fabriqué.
L’équipe du Dr Wille utilisera ensuite ses données afin de tenter de créer des anticorps qui pourraient se lier et, théoriquement, empêcher les protéines mal formées de propager leur forme anormale.
Ce processus – l’analyse des protéines mal repliées et la création d’anticorps spécifique à la maladie – est l’un de ceux que les collaborateurs ont déjà utilisés dans le cadre de travaux sur d’autres maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson. C’est la première fois qu’ils appliquent cette approche pour la SLA.
En cas de succès, le projet pourrait être la première étape dans la validation de nouveaux sites de traitements ou de nouveaux marqueurs biologiques.
Travailler avec le Dr Wille a permis à la Dre Stepanova d’apporter son expertise théorique à des expériences susceptibles d’avoir un impact clinique possible.
« La Dre Stepanova et moi collaboronsdepuis longtemps sur le plan théorique », déclare le Dr Wille. « Mon équipe et moi sommes ceux qui essaient de traduire les choses en expériences pratiques. »
En réunissant leurs compétences complémentaires, le duo se réjouit d’apporter de nouvelles connaissances dans le domaine de la recherche sur la SLA.
« La collaboration et le partage de connaissances pour faire avancer la recherche sur le cerveau et amplifier le potentiel d’impact constituent ce qui est vraiment important pour nous », déclare la Dre Viviane Poupon, présidente-directrice générale de la Fondation Brain Canada.
« Notre objectif est de trouver des idées qui seraient intéressantes, enrichissantes et utiles pour la communauté sur la voie du développement de nouveaux traitements pour la SLA », déclare la Dre Stepanova. « Et nous feront de notre mieux pour réaliser tout ce que nous pouvons en deux ans. »
Le programme de Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada a été rendu possible grâce au Fonds canadien de recherche sur le cerveau (FCRC), un accord novateur entre le gouvernement du Canada (par l’intermédiaire de Santé Canada) et la Fondation Brain Canada et la Société canadienne de la SLA.
Pour en savoir plus sur les Bourses de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Brain Canada de 2022, lisez le communiqué de presse complet ici .
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Rencontrez les chercheurs derrière les projets gagnants de la Bourse de découverte 2022
Est-ce que ce nouveau modèle de culture cellulaire en 3D pourrait aider les chercheurs à mieux prédire la progression de la maladie dans la SLA?
Bourse : 125 000 $
Collaborateurs : Le Dr Yasser Iturria-Medina de l’Université McGill
Lorsque le Dr Thomas Durcan, directeur de la Plateforme de découverte de médicaments en phase précoce (PDMPP) du Neuro, a appris que son équipe avait reçu une bourse de découverte 2022, « ce fut une journée très heureuse pour nous tous. »
« Tous » comprend son associée de recherche de la PDMPP, la Dre Mathilde Chaineau et la doctorante María José Castellanos Montiel, deux des principaux acteurs de la proposition gagnante.
Le projet du Dr Durcan utilise un modèle innovateur en gestation depuis 10 ans, en grande partie grâce aux chercheurs du Neuro (l’Institut-hôpital neurologique de Montréal).
Le modèle utilise des cellules sanguines humaines de donneurs qui ont été transformées en neurones, astrocytres et microglies – tous les types de cellules importants dans le cerveau – pour créer des structures 3D appelées sphéroïdes. En représentant mieux la nature multidimensionnelle du cerveau, les sphéroïdes aideront les scientifiques à découvrir de nouvelles interactions et processus qui peuvent se produire dans un cerveau malade.
Dans le cadre du projet de la Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada, l’équipe utilisera des échantillons de sang de personnes vivant avec la SLA pour créer des sphéroïdes qui offreront de nouvelles connaissances sur la façon dont la microglie et les astrocytes interagissent avec les neurones dans un environnement 3D de la SLA. Ils travailleront avec le Dr Yasser Iturria-Medina, un génématicien à l’Université McGill, pour analyser ce qui se passe au niveau moléculaire afin de générer de nouvelles connaissances.
« Grâce à une approche multimodale, nous espérons trouver des signatures de maladies qui nous manqueraient en examinant simplement les données de manière plus simple », déclare le Dr Durcan.
« D’un point de vue scientifique, c’est très excitant pour nous d’obtenir ces fonds et de voir ce grand projet à l’avenir », ajoute Mme Montiel. « Nous allons construire un modèle pour étudier des choses qui ne sont pas très bien comprises – nous allons découvrir quelque chose de nouveau. »
« C’est une collaboration très excitante », déclare la Dre Viviane Poupon, présidente-directrice générale de la Fondation Brain Canada. « L’approche novatrice du Dr Durcan et de son équipe en matière d’analyse de données a le potentiel de révolutionner le paysage de la recherche sur la SLA au Canada. »
Garder les patients au cœur du travail
Ce projet de recherche repose sur la générosité des personnes qui donnent leurs échantillons de sang, ce dont les trois membres de l’équipe ont exprimé leur gratitude.
« Les patients traversent une période très difficile avec leur famille, mais ils trouvent quand même le temps de consentir à nous donner leurs échantillons », explique la Dre Chaineau. « La recherche est toujours un travail d’équipe, et j’inclus les patients dans cette équipe. »
Lorsque nous avons parlé aux chercheurs, tous les trois venaient d’assister au Forum de la recherche 2023 de la Société canadienne de la SLA, qui réunit des personnes vivant avec la SLA, des cliniciens, des familles et des scientifiques. C’est une excellente occasion pour les chercheurs de mettre des visages sur les projets de recherche auxquels ils consacrent leur temps.
« Lors de l’événement de cette année, le sentiment d’espoir était palpable », dit l’équipe.
« Les patients, étant si positifs, nous ont poussés dans la bonne direction », a déclaré la Dre Chaineau. « Chaque fois que nous assistons au Forum de la recherche de la Société canadienne de la SLA, nous revenons prêts à partir. »
« Il y a des personnes qui comptent sur nous pour nous lever tous les jours tôt le matin, travailler et faire ce que nous faisons », ajoute le Dr Durcan. « Je pense que c’est ce qui nous motive vraiment. »
Mme Montiel est d’accord. « En tant que scientifiques, c’est agréable de savoir qui nous aidons et que nous redonnons à la communauté. »
Le programme de Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada a été rendu possible grâce au Fonds canadien de recherche sur le cerveau (FCRC), un accord novateur entre le gouvernement du Canada (par l’intermédiaire de Santé Canada) et la Fondation Brain Canada et la Société canadienne de la SLA.
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Est-ce que ce nouveau modèle de souris pourrait aider à comprendre le rôle potentiel des rétrovirus dans la SLA et conduire à de nouveaux traitements?
Bourse : 125 000 $
Collaborateurs : Dre Jody Haigh de l’Université du Manitoba et Dr Domenico Di Curzio du Centre de recherche Albrechtsen de l’Hôpital général Saint-Boniface
« J’ai criée si fort, que les gens dans le couloir m’ont entendue », dit-elle.
La Dre Douville, une virologiste au Centre de recherche de l’Hôpital Saint-Boniface et à l’Université de Winnipeg, est l’une des neuf bénéficiaires de la bourse pour 2022. Le financement l’aidera à s’appuyer sur près de 15 ans de recherche qui ont fait d’elle une experte dans le créneau de la recherche sur la SLA : le rôle des rétrovirus endogènes (ERV).
Elle a reçu la bourse aux côtés de son collaborateur de longue date, le Dr Domenico Di Curzio du Centre de recherche de l’Hôpital Saint-Boniface, ainsi que du Dr Jody Haigh de l’Université du Manitoba.
« C’est particulièrement excitant, car nous travaillons ensemble sur ce projet depuis longtemps, lentement, mais sûrement », a-t-elle déclaré.
« La Fondation Brain Canada est fière de soutenir les chercheurs qui ont démontré une collaboration fructueuse au cours de nombreuses années, soulignant l’importance du travail d’équipe et de la collaboration dans l’avancement des connaissances scientifiques », ajoute la Dre Viviane Poupon, présidente-directrice générale de la Fondation Brain Canada.
Contrairement aux virus typiques, les êtres humains naissent avec des ERV dormants déjà présents dans leur ADN. La Dre Douville et d’autres ont montré que certaines personnes atteintes de SLA présentent des taux élevés d’une protéine ERV spécifique, appelé ERVK, ce qui a conduit à l’hypothèse que les ERV, s’ils sont réactivés, peuvent endommager les motoneurones.
La Dre Douville a déjà testé l’effet des ERVK surexprimé dans des modèles de cellules et de mouche à fruits. Les résultats? Dommages neuronaux, similaires à ce que nous observons chez les personnes vivant avec la SLA.
La Bourse de découverte de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada l’aidera désormais, ainsi que ses collaborateurs, à comprendre l’effet des taux élevés d’ERVK dans un modèle murin. Si l’équipe peut valider davantage que des taux élevés d’ERVK entraînent des symptômes similaires à ceux de la SLA, cela pourrait ouvrir de nouvelles cibles pour le traitement.
Le travail concorde avec Lighthouse 2, un essai clinique se produisant en Europe, en Australie et en Nouvelle-Zélande, pour voir si le ciblage des rétrovirus ciblés peut bénéficier aux personnes vivant avec la SLA. L’essai est unique, car il teste un médicament déjà approuvé pour traiter les personnes atteintes du VIH et dont l’innocuité a déjà été démontrée comme étant sûre pour les personnes vivant avec la SLA.
La Dre Douville avait commencé sa carrière à Johns Hopkins en examinant les ERV dans la sclérose en plaques, mais elle s’est vite rendu compte qu’ils avaient une signature beaucoup plus forte dans la SLA. Elle n’a pas regardé en arrière.
« Tout a commencé par la curiosité scientifique », dit-elle. « Mais aujourd’hui, mon travail sur la SLA a vraiment changé ma façon de voir les rétrovirus endogènes. Ma concentration est maintenant davantage sur la thérapeutique et sur la façon dont nous pourrions traiter les dommages que les EVR causent à notre corps…. J’espère vraiment que notre recherche conduira potentiellement à de nouveaux traitements pour les patients. »
En plus de l’excitation, elle a déclaré que l’autre émotion qu’elle ressent est de la reconnaissance.
« Je suis simplement extrêmement reconnaissante pour toutes les collectes de fonds que les personnes atteintes de SLA et leurs familles effectuent pour amasser des fonds pour notre recherche », a-t-elle déclaré. « Et je suis reconnaissante à la Société canadienne de la SLA et la Fondation Brain Canada de nous avoir donné une chance, même si notre domaine de recherche est plus éloigné. »
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Est-ce que l’étude des protéines de la jonction neuromusculaire pourrait contribuer au développement de biomarqueurs essentiels?
Bourse : 300 000 $
Collaborateurs : La Dre Danielle Arbour et la Dre Roberta Piovesana de l’Université de Montréal et le Dr Robert Bowser du Barrow Neurological Institute
Le Dr Richard Robitaille, de l’Université de Montréal, a reçu sa première bourse de la Société canadienne de la SLA il y a dix ans. Déjà un expert mondial sur la jonction neuromusculaire (NMJ), le financement était sa première incursion dans la recherche sur la SLA et lui a permis de trouver des applications cliniques pour son expertise. Son laboratoire consacre désormais presque tous ses efforts de recherche à la maladie.
Le travail du Dr Robitaille démontre à quel point les Bourses de découverte peuvent être efficaces pour faire avancer la recherche sur la SLA.
Cette année, il a reçu l’une des toutes premières Bourses de découverte d’une durée de trois ans et d’un montant de 300 000 $. L’argent servira à financer un projet lié à un essai clinique à venir, fondé sur une recherche fondamentale financée par sa première Bourse de découverte il y a dix ans.
L’équipe utilisera la Bourse de cette année pour faire avancer les efforts visant à valider un ensemble de protéines candidates liées à la NMJ en tant que biomarqueurs potentiels pour le traitement de la SLA et la progression de la maladie. Les biomarqueurs sont des mesures objectives pour suivre la présence et l’effet d’une maladie sur le corps.
Alors que de nombreuses maladies neurodégénératives affectent les endroits où les neurones se connectent, la SLA affecte également la connexion synaptique entre un nerf et des cellules musculaires – la NMJ.
En cas de succès, l’utilisation de protéines liées à la NMJ comme biomarqueurs présenterait de nombreux avantages, dont des changements au niveau de la NMJ tôt dans la maladie, qui pourraient permettre un diagnostic et une intervention plus précoces. Toutes les formes de SLA entraînent des changements au niveau de la NMJ, ce qui en fait un biomarqueur universel possible pour la maladie. Enfin, les changements de la NMJ peuvent être suivis à l’aide d’échantillons de sang – une méthode beaucoup moins invasive qu’une ponction lombaire ou un échantillon de tissus.
« La SLA a un grand besoin de biomarqueurs et ceux-ci sont très novateurs. Rien de tel n’a été exploré dans la SLA », déclare le Dr Robitaille.
De plus, le Dr Robitaille explorera si la NMJ pourrait également être une cible de traitement.
« C’est vraiment excitant d’utiliser notre recherche fondamentale pour cibler quelque chose à une utilisation clinique », dit-il.
Le Dr Robitaille travaille avec le Dr Robert Bowser à Barrow Neurological Institute en Arizona, un leader international dans la recherche de biomarqueurs pour la SLA.
Au-delà de l’aspect scientifique de son travail, le Dr Robitaille est très impliqué avec SLA Québec, un partenaire important de la Société canadienne de la SLA, lui permettant de rester en contact avec les personnes vivant avec la SLA.
« J’essaie d’être aussi pratique que possible », dit-il. « La science est amusante, mais l’objectif ultime est qu’elle soit accessible le plus rapidement possible. C’est notre motivation principale. »
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