Les méthodes actuelles de diagnostic de la SLA consistent à exclure d’autres maladies qui présentent des symptômes similaires. Par conséquent, il peut s’écouler un plus d’an entre l’apparition des symptômes et la confirmation d’un diagnostic de SLA. C’est beaucoup trop long, surtout dans le cas d’une maladie dont les personnes atteintes survivent en moyenne deux à cinq ans après la réception du diagnostic.

L’imagerie par résonance magnétique (IRM) traditionnelle constitue un excellent outil non invasif pour aider les médecins à diagnostiquer des maladies comme le cancer du cerveau ou la sclérose en plaques, ainsi les chercheurs continuent d’explorer des moyens qui lui permettraient également d’identifier ou de comprendre la SLA.

Abdullah Ishaque, étudiant diplômé du programme combiné de médecine et de doctorat de l’Université de l’Alberta, travaille sur un projet inédit dans le laboratoire du Dr Sanjay Kalra pour mettre au point des techniques d’IRM avancées afin d’identifier les changements dans le cerveau dès les premiers stades de la SLA. Il a récemment reçu une bourse de stagiaire de 75 000 $ de la part du programme de recherche de la Société canadienne de la SLA, en partenariat avec la Fondation Brain Canada, pour recueillir plus de données et analyser les quantités massives de renseignements que génère l’étude. Cette bourse s’ajoute à la bourse d’équipe translationnelle Arthur J. Hudson de la Société canadienne de la SLA et de la Fondation Brain Canada, soit la plus importante subvention accordée dans l’histoire de la Société canadienne de la SLA, et a été accordée au Dr Kalra ainsi qu’à son équipe de 13 chercheurs pour financer la première étude multicentrique d’imagerie par résonance magnétique pour révéler des techniques avancées de détection de la SLA à travers le monde.

 

« Si nous réussissons avec la découverte de ces nouvelles méthodes, une IRM non invasive pourrait un jour nous aider à diagnostiquer rapidement la SLA et à prédire la progression de la maladie en fonction des changements dans le cerveau », a déclaré M. Ishaque. « L’identification des personnes atteintes de la SLA dès les premiers stades de la maladie leur permettrait également de s’inscrire plus tôt à des essais, lorsque les chances de succès des nouveaux traitements seraient probablement plus grandes. »

 

Développement de nouvelles technologies d’imagerie cérébrale

Depuis plusieurs années, le DKalra et Ishaque développent deux nouvelles techniques d’IRM passionnantes appelées analyse de texture et cartographie quantitative T2. « L’analyse de texture est semblable à l’édition d’une photographie en ajustant la luminosité ou le contraste pour rendre les détails visibles. Elle nous permet donc de voir les changements très fins d’une image cérébrale qui ne sont pas visibles à l’aide d’une IRM régulière », précise Ishaque. La cartographie quantitative T2 permet aux chercheurs d’examiner la biologie des tissus pour voir les zones du cerveau qui changent à mesure que la maladie progresse.

L’objectif du Dr Kalra et d’Ishaque est de mettre au point ces nouveaux outils d’IRM afin qu’ils puissent servir de marqueur biologique; un « biomarqueur » qui pourrait un jour identifier où commence la SLA et fournir à différents moments des renseignements sur la progression de la maladie.

Faire progresser la recherche sur la SLA

L’étude a recruté plus de 700 personnes, atteintes ou non de SLA, qui reçoivent une IRM et une évaluation clinique de référence, puis qui assistent à deux visites de suivi à quatre mois d’intervalle. Elle tire parti de l’expertise d’une collaboration multidisciplinaire d’experts provenant de partout au Canada, soit le Consortium canadien de neuroimagerie de la SLA (CALSNIC) qui a été fondé en 2013 par le DKalra. Les sites d’essais cliniques sont situés à Calgary, à Edmonton, à Vancouver, à London, à Toronto, à Montréal, à Québec et à Miami. (Certains sites ont terminé leur recrutement. Les sites qui recrutent activement sont répertoriés ici, sous la rubrique « Sites ».)

Ishaque est enthousiaste à l’idée de poursuivre son travail sur ce projet inédit. « Il faut des semaines pour traiter les données, mais il y a toute une équipe derrière moi », mentionne Ishaque. « Nous collaborons avec des informaticiens, des ingénieurs biomédicaux, des neuropathologistes et, bien sûr, des cliniciens issus de cliniques de la SLA à travers le Canada. »

Ce projet de recherche est l’un des six nouveaux projets de recherche de stagiaire financés en 2018 par le Programme de recherche de la Société canadienne de la SLA, qui constitue la seule source de financement dédiée à la recherche sur la SLA au Canada. Les bourses de stagiaires de la Société canadienne de la SLA appuient les chercheurs en puissance dans le domaine, qu’ils soient étudiants au doctorat, chercheurs postdoctoraux ou chercheurs cliniques associés. Les bourses de stagiaires encouragent les jeunes chercheurs à faire de la SLA leur champ d’intérêt et permettent d’assurer que le Canada possède une base de talents solide en matière de recherches sur la SLA, aujourd’hui et à l’avenir.

Le financement du projet a été précédé d’un processus rigoureux d’évaluation scientifique par des comités de spécialistes internationaux de la SLA. Les membres de ces comités ont évalué un grand nombre de candidatures pour repérer les projets qui font preuve d’excellence scientifique et qui ont le potentiel de faire progresser le plus rapidement le champ de recherche de la SLA afin de mettre au point des traitements efficaces.

La Société canadienne de la SLA est un organisme de bienfaisance enregistré qui ne reçoit aucun financement public. Tout ce qu’elle fait – du financement de la recherche au soutien communautaire des personnes aux prises avec la SLA – est rendu possible uniquement grâce à la générosité des donateurs et aux partenariats avec les sociétés provinciales de la SLA qui contribuent à son programme de recherche.

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